Les cavaliers du Crâne fondent sur les hommes des collines

Messages : 112 Date d'inscription : 19/02/2008

Le ciel qui surplombait les plaines entre Le Crâne et Ardiel était d'un bleu éclatant. Nul trace de nuage à l'horizon et aucune brise perceptible. Les cavaliers crânois avançaient avec précaution, précédés de leurs éclaireurs montées qui formaient un éventail étendu à 180 degrés, chacun à environ cinquante à cent mètres de l'autre, toujours dans le champ de vision les uns des autres. Aucune action sur leur passage ne pouvait leur échapper.

Les cavaliers apperçurent à un moment donné de longues colonnes de fumé qui montaient toute droite dans le ciel. Le lieu des incendies, car ils semblaient être nombreux, était encore bien loin mais les cavaliers arendiens redoublèrent leur vigilance. On ne serait dire qui remarqua qui en premier. Tout ce qu'on sait avec certitude c'est que les premiers éclaireurs apperçurent au loin des cavaliers armés qui les observaient de loin venir dans leur direction. Ils étaient environ une douzaine et semblaient discuter entre eux de la marche à suivre. L'un d'eux entreprit, alors que les cavaliers du Crâne approchaient de plus en plus, de venir à leur rencontre en faisant avec les bras le signe universel de la paix. Son uniforme arborait clairement les armoiries valinienne. Arrivé à une certaine distance il arrêta son cheval et leva la main pour prendre la parole.

Baron de Valinie Messages : 6 Date d'inscription : 20/04/2008

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Capitaine Azraël de Valinie

Je vous demande de rebrousser chemin car vous empiétez présentement sur le domaine du Baron Lockar sans sa permission !

L'homme avait bien voulu rendre le ton de sa voix ferme et énergique mais on y décelait un tressaillement perceptible. Il avait devant lui un peu moins de 300 cavaliers étrangers qui semblaient clairement se préparer à une expédition punitive en règle.

Apercevant au loin le cavalier valinien, le sergent brandit le drapeau jaune, signifiant qu’une rencontre non dangereuse venait d’être faite. N’apercevant aucun drapeau rouge qui lui aurait ordonné de s’arrêter, il continua sur sa lancée. Les premières lignes d’éclaireurs contournèrent les valiniens; le sergent les regarda avec mépris, ignorant l’ordre du capitaine de Lockar. Stupéfaits devant une telle insulte, les valiniens regardèrent les crâniens s’éloigner et quand ils tournèrent la tête à nouveau, ce fut pour voir au loin plus de deux cents cavaliers qui fonçaient sur eux et leur donnèrent à peine le temps de se mettre hors de leur chemin. À l’arrière de la chevauchée qui fonçait à vive allure, se tenait Mône qui regarda le capitaine et lui fit un grand sourire.

Baron de Valinie Messages : 6 Date d'inscription : 20/04/2008

Le capitaine Azraël ne mit pas trop de temps à réagir quand il fut dépassé par les cavaliers éclaireurs. Il sonna l'ordre de retraite avec son cor, signifiant aux cavaliers de Valinie qui étaient restés à l'écart de devancer les cavaliers crânois pour avertir le gros des troupes avant que ceux-ci ne soient en vue. Le supérieur valinien tira bien son épée du fourreau mais voyant qu'aucun crânois ne faisaient mine de l'attaquer, il s'abstint de déclancher les hostilités, préférant chevaucher à courte distance de Mône tout en lui hurlant à plein poumon :

MAIS ARRÊTEZ VOS HOMMES ! VOUS VIOLEZ LES TERRES DE MON MAÎTRE !

Messages : 112 Date d'inscription : 19/02/2008

Les cavaliers du Crâne fondent sur les hommes des collines Planduchampdebatailleub8

(HRP : Les chiffres indiquant le nombre de combattants sont approximatifs et ne réflètent que ce que les cavaliers crânois peuvent voir. La rivière semble trop profonde pour être traversé à cheval mais rien ne dit que ce n'est pas possible. Je vais écrire l'intro de la bataille ce soir ou demain avant midi.)

Messages : 112 Date d'inscription : 19/02/2008

Une véritable marée de cavaliers crânois fonçait à toute allure, précédée à moins de cent mètres par la douzaine de cavaliers valiniens qui étaient chargés d'alerter les guerriers des Collines de Karatar postés un peu plus loin. Ceux-ci furent apperçus pour la première fois alors que la masse compacte de cavaliers atteignait le haut d’une petite crête derrière laquelle brûlait un premier incendit. À leur vue, et voyant bien que ceux au premier plan leur faisait signe de se replier, plus de 200 hommes des collines dispersés en une demi-douzaine de groupes se mirent à courir en direction opposé pour sauver leur peau. Certains se jetèrent dans un champ de maïs ou dans une ferme abandonnée, d’autres tentèrent de gagner un sous-bois un peu plus loin. Quoi qu’ils fassent, leur désarroi et la panique qui gagnait leur rang à la vue de cette horreur qui fonçait sur eux était plus que palpable. Un petit nombre de cavaliers valiniens, très bien identifiés avec le drapeau de leur baronnie, étaient postés en formation serrée sur le seul pont visible permettant de traverser sans danger de l’autre côté de la rivière. Bien que moins affolés que les hommes des collines qui les entouraient, ces derniers étaient cependant très nerveux et semblaient avoir de la difficulté à contrôler leur monture.

TOUR 1

(HRP : Poste tes ordres pour ce premier tour)

Les cavaliers du Crâne fondent sur les hommes des collines Planduchampdebatailleubth4

Légende :

Cercle : représente un cercle de dix cavaliers

Rectangle : représente un escadron

Flèches pleine : ordre initiale

Flèche pointillées : ordre conditionnel à la réussite d’une première étape

Couleur bleu : éclaireurs
Couleur verte : cavaliers moyens
Couleur rouge : Maître capitaine Mône

À la vue de l’ennemi, Mône sut vite réagir et donna ses ordres. Ses hommes, bien entraînés, pouvaient opérer en fonction d’indications simples. Dix éclaireurs servaient de messagers entre les escadrons et le commandant, leur rapidité assurait une bonne communication avec les nombreux codes de drapeau et de cors.

14^eet 15^e, faites un passage sur le groupe de gauche, cinq rangs (par escadrons, ce qui signifie dix cavaliers de large) et allez à droite ensuite.

18^e foncer sur le groupe du milieux et le reste, nous allons sur le groupe de gauche.

L’absence de vent lui donna une idée...

Un cercle d’éclaireur ira chercher des torches dans le brasier et fera brûler le champ de maïs. Les autres, fouillez les alentours et la rivière.

Point de rassemblement, derrière le champ de maïs, ne le traverser pas.

Soyez sur vos gardes, attendez-vous à n’importe quoi.

Sonnez!!!

Et le cor de charge se fit entendre, un cor particulier, nommé « Arsia », qui signifie « ours» en patois du nord. On l’appelait ainsi à cause du son grave et lent qu’il émettait macabrement. Les cavaliers foncèrent en criant le nom du dieu des batailles.

Aramès!!! Aramès!!! Aramès!!!
Bien que les Crâniens reçurent l’ordre de ne pas attaquer les Valiniens, ceux qui gardaient le pont n’en savaient rien et virent une centaine de cavaliers foncer sur eux en criant lances et épées pointées. Le 15^e escadrons, qui avait servit avec les nains pendant quelques mois, ouvrait la charge.

Les cavaliers du Crâne fondent sur les hommes des collines Hommessauvagesxa5

Les hommes des Collines de Karatar ravagent tout sur leur passage

Si la fuite des pillards sauvages avait au premier abord semblée totalement désordonnée, ceux-ci fuyaient en fait vers des endroits précis en espérant donner du fil à retordre aux chevaux qui les poursuivaient.

Messages : 112 Date d'inscription : 19/02/2008

Les cavaliers crânois se divisèrent en 9 groupes et se séparèrent, chacun ayant un objectif d'attaque bien précis. Ils se rapprochaient rapidement des dernières lignes de fuyards mais la plupart semblaient avoir le temps de gagner un abris avant d'être littéralement piétinés par l'ennemi. Les hommes des collines les plus éloignés disparaissaient déjà dans un boisé assez dense et on ne pouvait plus les appercevoir.

TOUR 2

En voyant les hommes des collines qui fuyaient dans une débandade totale, Mône eut un certain soulagement. Certes, ces barbares n'étaient pas de très redoutables adversaires, mais il soupçonnait que Grothar les ait laissés sous le commandement d'un Valinien, ce qui aurait pu changer beaucoup. Tout en demeurant sur ces gardes, il fit signe à ses hommes de poursuivre leur charge.

Messages : 112 Date d'inscription : 19/02/2008

Alors qu'un deuxième groupe de fuyards parvenait à se dérober à la vue des cavaliers crânois qui fonçaient sur eux en se jetant dans trois bâtiments de ferme, une cinquantaine d'hommes des collines franchissaient le pont gardé par les cavaliers valiniens. Ceux-ci les laissèrent passer alors que leur chef exortait ces guerriers des collines à former des rangs derrière sa cavalerie.

TOUR 3

Messages : 112 Date d'inscription : 19/02/2008

Alors que les 14e et 15e escadrons de cavaliers crânois accompagnés d'un escadron d'éclaireurs s'approchaient des cavaliers valiniens postés sur le pont, ceux-ci ressèrerent leur rang de manière plus compacte. Les soldats des deux armées pouvaient pratiquement se voir dans les yeux et l'angoisse des valiniens était palpable face à un ennemi plus de 4 fois supérieur en nombre, juste devant eux. Les hommes des collines ayant tous traversés le pont continuèrent leur fuite malgré les cris du dirigeant valinien qui les exortaient encore une fois à former des rangs serrés derrière ses cavaliers. Rien de bon pour augmenter le moral de ses troupes...

Les éclaireurs qui étaient maintenant à proximité des deux bâtiments en flamme n'eurent besoin que de se pencher pour amasser quantité de bout de bois enflammés destinés à mettre le feu. Le champ d'orge tout près du lieu de l'incendie commançait déjà à prendre feu tellement la végétation était sec. La fumé augmentait tranquillement en volume...

Le 16e et 19e escadrons furent les premiers à entrer en contact avec l'ennemi. Alors que les premiers rangs de fuyards qui couraient devant eux commençaient à gagner le champ de maïs tout près (disparaissant ainsi à la vue des poursuivants) la majorité eux à subir un assaut par derrière. Le choc fut violent et la plupart des hommes des collines n'eurent pas le temps de sentir la mort venir. Une trentaine de barbares au minimum s'écroulèrent dans les 30 premières secondes de l'impact et furent, soit transpersé et découpé, soit tout simplement piétiné par les chevaux poussés à toute allure. Rare furent ceux qui tentèrent de se retourner pour faire face à l'ennemi et les plus courageux ne parvinrent pas à faire tomber un seul cavalier crânois. Ces derniers devaient maintenant choisir entre la poursuite de leur course en plein champ de maïs ou à une manoeuvre de contournement pour rester en terrain découvert.

TOUR 4

Il régnait une certaine euphorie chez les cavaliers, particulièrement à l’est, du côté de Mône où des dizaines d’hommes se faisaient massacrer. Ce dernier cria à ses hommes de tourner à gauche avec lui, mais à l’approche du champ de mais, le capitaine du 19^e vit qu’il était trop près de l’escadron de son commandant pour contourner le champ sans ralentir; alors il fonça au travers des longues épies, écorchant ce qu’il pouvait sur son chemin.

Les 14^e et 15^e, sans se préoccuper des Valiniens, se dirigent vers le reste du groupe, tout en s’approchant des ennemis près de la forêt; ils les attaqueront s’ils peuvent ou passeront en éclaireurs s’il le faut.

Les éclaireurs qui longeaient la rivière à la recherche d’un passage, continuent leur route vers le nord, toujours sans s’occuper des Valiniens.
Pendant tout ce temps, le capitaine du 19^e est devant ses hommes et leur crie ses ordres et paroles d’encouragement afin de s’en prendre à la masse grouillante qui fuyait devant lui.

Messages : 112 Date d'inscription : 19/02/2008

L'euphorie qui avait gagné les cavaliers crânois était en constante augmentation car plus la situation évoluait, plus on comprenait que les hommes des collines ne parviendraient jamais à former des rangs serrés suceptibles de freiner la marée des assaillants. Les éclaireurs longant la rivière scrutaient le fond de l'eau pour tenter de trouver un endroit où traverser avec les chevaux mais en vain car la profondeur et le courant y étaient trop fort.

Quant à eux, les hommes du 19e escadron durent traverser une partie du champ de maïs pour parvenir à suivre leurs compagnons du 16e. Couchant littéralement les épis de maïs sous les sabeaux de leurs chevaux, ceux-ci parvinrent à débusquer quelques ennemis supplémentaires alors que se poursuivait le massacre déjà entamé. Mône observait la scène et fut pratiquement certain qu'aucun de ses cavaliers ne fut même désarçonnés dans ce qui s'apparentait à une déconfiture totale de l'adversaire. Bien que les forces en présence ne fussent pas du même qualibre, une telle démonstration de force était toujours grisante !

La soixantaine d'hommes des collines qui tentaient de rejoindre la couverture feuillue de la forêt plus au nord et qui avaient le 18e escadron à ses trousses furent rejoint sans peine par celui-ci alors qu'ils étaient encore tous à découvert. À grand cri certains chefs de tribus exortèrent leurs semblables à faire front face à l'ennemi mais seul le quart tout au plus se retournèrent pour tenter d'affronter les crânois. Le choc fut intense mais la quinzaine de guerriers courageux ne résista pas longtemps à la charge mené par les cinquantes cavaliers intrépides et ceux-ci continuèrent sans s'arrêter pour faucher à leur tour les ennemis qui avaient poursuit leur fuite avant qu'ils ne parviennent à pénétrer dans le boisé. Cette escarmouche vit les premiers crânois tomber au combat depuis l'attaque contre les convoits nains et leur escorte du Crâne. Un ou deux cavaliers furent effectivement projetés hors de leur monture lors du choc initial et on devrait attendre la fin des combats pour s'enquérir de leur état.

TOUR 5

Dans la mêlée, le capitaine du 18^e fit volte-face et engagea une manœuvre d’encerclement pour se débarrasser des derniers qui auraient survécus et peut-être même en prendre un pour lui demander où sont les autres de sa bande. Les autres escadrons se dirigent vers un point de rassemblement rejoindre Mône, pendant que les éclaireurs poursuivent leur mission le long de la rivière, en contournant les bois et devant le groupe au nord des champs. L’autre cercle qui était chargé d’incendier le champ était presque arrivé à destination. Un des cavaliers de Mône, attrapa un ennemi désarmé avec un lasso et le traîna jusqu’à l’arrêt du groupe afin de l’interroger.

Messages : 112 Date d'inscription : 19/02/2008

Les éclaireurs qui longaient la rivière ne parvinrent pas à trouver un point pratiquable pour traverser le cour d'eau malgré leur acharnement. Leurs compagnons qui avaient prit la direction opposée, en vue de longer le boisé plus au nord, scrutèrent avidement la couverture feuillue dans le but d'appercevoir des ennemis. Hélas, rien ne semblait y bouger... jusqu'à ce qu'un des éclaireurs pointe du doigt une section de la forêt. Deux ou trois hommes des collines semblaient étendre des cordes assez bas entre les arbres et cherchaient à les dissimuler à l'aide de branches et de feuilles.

Le 18e escadron parvint à effectuer l'encerclement de vingt fuyards qui levèrent aussitôt les mains en l'air, lâchant immédiatement leurs armes. Une dizaine au moins de leurs compagnons parvinrent cependant à passer à travers les mailles du filet et se jetèrent dans le boisé devant eux à pleine vitesse.

Concernant les 10 éclaireurs qui passaient entre le boisé à leur gauche et les enclos à leur droite, le plus avancé de ceux-ci cru voir derrière le petit bois des hommes s'enfuirent vers le nord en apportant avec eux un butin qui semblait les ralentirent. Leur nombre était incertain puisque l'angle du boisé était mauvais.

Les hommes affairés à mettre le feu au champ de maïs réalisèrent que ce ne serait pas une mince tâche car les épis, bien que sec, ne s'embrasaient pas facilement. Alors qu'un des cavaliers plus téméraire s'avancait plus près du champ pour allumer des épis plus éloigné, un javelot rudimentaire perça la couverture feuillue et vint se planter dans la gorge du maleureux crânois qui fut transpercé de la pomme d'adam à la nuque. Un flot de sang sortit de sa bouche alors qu'il s'écroulait raide mort en bas de sa monture. Un cri méchant retentit du champ et une vingtaine de hurlements gras lui répondirent avec une joie féroce.

Des quelques cavaliers valiniens qui avaient devancés les forces crânoise au début de l'assaut, la majorité avait continué sa course vers le nord sans s'arrêter. Leur capitaine, moins avancé qu'eux et ayant chevauché au sein des troupes ennemis un temps, parvint au pont qui traversait la rivière et discuta avec passion de ce qui se passait avec ses compatriotes. Aucun n'avait encore bougé...

TOUR 6

Apres avoir crie quelques ordres a la vingtaine de malheureux encercles, le capitaine du 18^e comprit que les barbares devant lui ne parlaient pas sa langue et ils furent tous transperces par les dizaines de lances qui les entouraient. De son cote, Mone tentait sa chance avec celui qui avait été attrapé au lasso, le battant et lui criant par la tête.

Les éclaireurs tentant d’incendier le champ mirent fin a leur tentative infructueuse et partirent vers l’Est afin de voir si d’autres ennemis s’y trouvaient.

Les autres éclaireurs qui longeaient la rivière et les bois se reformèrent et partir vers le Nord, toujours en longeant la rivière.

Le reste de la chevauchée se regroupait a nouveau autour de Mone, la première charge avait été satisfaisante; on regardait l’état des blesses, il y en avait très peu, un mort et deux désarçonnes que le 18^e reprendrait en passant s’ils n’étaient pas morts.

Il y a peu de chances que la majorité soit a l’Ouest, le reste doit être au Nord, a l’Est d’Ardiel. Allons-y, mais avant faites parler cette merde.

Messages : 112 Date d'inscription : 19/02/2008

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Les cavaliers du Crâne fondent sur les hommes des collines Plantour7jq8

Le massacre de la vingtaine d'hommes des collines qui avaient étés capturés fut aussi bref que brutal ! Leurs cris résonnèrent à des milles à la ronde alors qu'ils étaient transpercés, découpés et écrasés sous les sabots des chevaux de leurs assaillants.

Les 5 escadrons de cavaliers crânois se reformèrent autour de leur Maître Capitaine alors même que celui-ci donnait ses instructions :

Il y a peu de chances que la majorité soit a l’Ouest, le reste doit être au Nord, a l’Est d’Ardiel. Allons-y, mais avant faites parler cette merde.

La merde en question, un homme des collines capturé avec adresse au lassot, avait l'air tout ce qu'il y a de plus traumatisé. Il avait du mal à s'exprimer et son language était difficile à comprendre mais il ne cessait de répéter les mêmes mots.

Quoi fère ôm chevau colérant contre karatan y no guerroi ? Quoi fère ôm chevau colérant contre karatan y no guerroi ? Quoi fère ôm chevau colérant contre karatan y no guerroi ? Paï lointance desse montagne, none mouroi pour tence !

Les deux groupes d'éclaireurs crânois les plus au nord continuaient leur chevauché. Le groupe plus à l'ouest, qui contournait le nord de la fôrêt, fut rapidement apperçu par des fuyards qui sortaient encore de l'abrit feuillu pour s'élancer vers le nord à toute jambe. Bien que le nombre d'éclaireurs ennemis soit modeste, la majorité des barbares qui fuyaient laissèrent tomber leur butin pour ne pas être trop ralenti. Les cinq éclaireurs durent choisir entre attaquer ces hommes en déroute ou poursuivre le contournement du petit boisé. Le second groupe d'éclaireurs, le plus à l'est, avait poursuivit sa course vers le nord et leur vue était caché par une butte en élévation qui se trouvait à être le second versant (ils avaient descendus le premier lors de la charge initiale avec tous les cavaliers) d'une cuvette au fond de laquelle les hommes des collines avaient étés surpris. Il fallait donc gravir cette pente avant de pouvoir observer ce qui pouvait bien se trouver de l'autre côté.

(hrp: Il doit y avoir un bog, je ne peux pas éditer la carte)

Quelqu'un comprend quelque chose? demanda Mône

Non commandant

Alors tuez-le. Se retournant vers le reste de ses hommes, il cria: Vers le Nord!

La chevauchée continua donc sa route vers le Nord en contournant le bois par la droite, espérant rencontrer d'autres groupes. Déjà, passé les arbres, les éclaireurs faisaient sonner de petits sifflets signifiant qu'ils apercevaient quelque chose au loin. Ceux à l'Est montaient vers le Nord et atteignaient le haut du versant pour voir au loin. À L'Ouest, les éclaireurs se regroupèrent et montèrent aussi vers le Nord, abandonnant la recherche d'un guet sur la rivière. Les blessés montaient sur le cheval d'un autre et la charge reprenait de plus bel. Aucun d'entre eux ne s'attaquaient aux hommes des collines, tout au plus, ils passèrent près du butin afin de voir de quoi il s'agissait.

Messages : 112 Date d'inscription : 19/02/2008

DÉCOMPTE EFFECTUÉ DE LA BATAILLE

Hommes des collines de Karatar
79 morts
12 blessés (hors d'état de combattre)

Armée du Crâne
1 mort éclaireur
1 blessé (hors d'état de combattre) 18è escadron

- 2 chevaux (estropiés)

La cavalerie crânoise s'était reformée autour de son Maître Capitaine et s'élançait maintenant vers le nord pour poursuivre sur sa lancé destructrice. L'ennemi était désorganisé et il fallait en profiter au maximum. Le moral des hommes était à son plus haut et aucun d'entre eux ne s'inquiéta de pénétrer sur ce qui s'avérait être les terres d'Ardiel. Les hommes des collines qui sortaient encore au nord du boisé pour s'élancer à toute jambe vers l'avant commencèrent à rebrousser chemin vers l'abrit feuillu quand ils apperçurent les cavaliers arendiens surgirent sur leur droite pour gagner avant eux le sommet de la colline.

Les éclaireurs disposés vers l'ouest quant à eux obliquèrent vers le nord et entreprirent de gravir à leur tour la pente qui leur faisait face. Les autres éclaireurs, ceux de l'est, arrivèrent à ce moment en haut de la crète et jetèrent leur regard sur l'immense plaine qui leur faisait maintenant face. De la fumé s'élevait un peu partout sur une distance d'au moins 5 à 8 kilomètres et les hommes apperçurent une dizaine de cavaliers venant dans leur direction. Ils n'étaient plus très loin et ils commençaient à gravir la pente en direction des crânois. À voir leurs armoiries ils appartenaient aux sections d'éclaireurs d'élite de Benarus. Le premier du groupe fut surpris de voir les 5 éclaireurs devant eux mais continua sur sa lancé en sortant son épée et en criant :

À bas Lockar et ses chiens !

Ce n'est qu'à faible distance qu'il sembla comprendre qu'il n'avait pas affaire à des cavaliers valiniens. Il cria alors à leur adresse:

Je suis Aïus, chevaucheur en chef des armées du Grand Benarus ! Qui êtes-vous cavaliers ?

À la tête des cinq éclaireurs, se trouvait Ardiel, fils de forgeron. Il venait tout juste de rejoindre l'armée après ses études à Brionne. On lui avait donné un commandement de cercle. Il se débrouillait, mais ne serait jamais un grand capitaine. Le cavalier cranois, en arrêtant sa monture, fit un salut militaire. Il cherchait à se donner une allure fier devant les représentants de l'ennemi d'hier. Malgré cela, ses 22 ans pesaient pour peu face au Tortois balafré comme un vétérant.

Nous sommes des éclaireurs de la cavalerie du Crâne, répondit-il. Nous ne sommes pas là pour vous.

Le Tortois prit un air perplexe, mais s'approcha au trot vers les cavaliers.

Caprice Ardiel, chef de cercle des éclaireur du Crâne, dit-il avec un grand sérieux, malgré qu'il crut entendre un rire chez les autres Tortois. Celui qui semblait être le chef de ce groupe de cavaliers le fixait du regard, comme intrigué.

Êtes-vous en guerre contre Valinie? finit-il par demander.

À ce moment, des grondement dans le sol se firent entendre, des cris d'hommes, puis au loin apparut le reste des cavaliers Crânois. Ardiel fit un signe derrière et un autre cavalier leva un drapeau jaune. La troupe s'avança jusqu'au cercle d'éclaireurs. Débordant du haut du valon, elle le dépassa pour encercler complètement les Tortois qui, figés, ne purent que regarder le mur de cavaliers se refermer sur eux. Le jeune caprice fut rapidement écarté par un homme de haute stature aux chevaux blonds qui leva le bras en signe de salut et parla sur ton dure et froid.

Je suis le Maître capitaine Mône. Mône détestait les Tortois. Malgré cela il se disait que le mieux était de rester courtois... du moins, du mieux qu'il le pouvait.

Seigneur de Tortoise Messages : 23 Date d'inscription : 17/04/2008

Aïus, chevaucheur en chef des armées de Benarus

L'apparition puis le débordement des presques 300 cavaliers crânois, bien qu'il fut progressif tant l'arrière garde était éloignée du peloton, rendit plus que nerveux les 10 éclaireurs tortois. Mais on pu alors considérer leur grand courage tant ils restèrent fiers devant les centaines de visages tous plus ou moins hostiles qui les fixaient avec assurance. Une fois le Maître capitaine Mône arrivé sur les lieux, le chevaucheur en chef de Benarus cessa immédiatement de porter attention au jeune chef de cercle et entreprit de se présenter à son nouvel interlocuteur.

Je suis Aïus, chevaucheur en chef des armées du grand Benarus, et je ne vous attendait pas si tôt. Le cavalier balafré avait un feu dans les yeux que peu de personne peuvent prétendre avoir déjà vu dans les yeux de quelqu'un d'autre. Il semblait être fait de la même matière que la nature, avoir fait au moins mille combats et peu connu l'abris d'un foyer à voir le dur cuir qu'était devenu sa peau. Il fixa longuement son vis-à-vis, comme pour juger la valeur de celui-ci, et entreprit aussitôt de lui donner plus de renseignements qu'il n'aurait pu en espérer.

Je fais partie d'un contigent d'éclaireurs tortois qui s'est divisé en 4 groupes de 10 cavaliers. Un premier groupe est au nord pour observer l'avancée des troupes de Lockar, un second tente de prendre contact avec l'armée ardieloise qui a fait retraite au sud d'Ardiel, un troisième doit localiser les quelques 400 combattants qui viennent depuis Tortoise alors que nous, nous devions faire jonction avec notre grand Seigneur Benarus, ses cavaliers d'élite et votre propre cavalerie.

Aïus sembla chercher la présence de cavaliers de son peuple parmi la masse compacte qui l'entourait lui et ses hommes, mais il constata assez rapidement qu'aucun d'entre eux n'était visible parmi les crânois.

J'imagine que vous n'êtes qu'une avant garde puisque j'attendais l'arrivée de nos troupes conjointes ici même dans un peu plus de deux jours, pas avant. Puis-je savoir de combien seront ces renforts et quand arriveront-ils ici ?

Plutôt heureux, en son for intérieur, d'annoncer au Tortois qu'il n'allait pas se battre à ses côtés, Mône retint un petit sourire, heureusement assez pour qu'on ne le voit pas. Inutile de mentionner, cependant, qu'il n'y avait absolument aucune forme d'ampathie derrière les mots qu'il avait pour son homologue.

Je suis bien navré, Chevaucheur, mais je ne peux, en ce moment, que vous soutenir à moitier. Les événements touchant de près les affaires du Duc Célérion, nous devons l'en informer d'abord. Mes ordres sont, pour l'instant, de débarsser nos terres des barbares des montagnes qui les pilles.
Puis Mône se rappela soudainement que les Tortois sont une race colérique et qu'il valait mieux ne pas le choquer. Il tenta de se faire plus rassurant.

Peut-être vais-je recevoir l'ordre de me joindre à vous, mais je dois d'abord m'occuper des hommes des montagnes, ce qui n'est pas pour vous déplaire, je devine. D'ailleurs, en avez-vous apperçus?

Seigneur de Tortoise Messages : 23 Date d'inscription : 17/04/2008

J’ai effectivement aperçu une bonne centaine de ces bêtes plus au sud mais j’imagine que vous les avez trouvé vous même. Le tortois afficha alors un sourire méchant qui était de mise vu la quantité de sang qui souillait les armes des crânois. Même si vous devez attendre vos ordres avant d’attaquer les valiniens ça ne changera pas grand-chose. Il n’y en a aucun dans les parages. Cependant les hommes des collines sont certainement en nombre et ce à quelques kilomètres seulement. Un éclaireur posté dans un autre groupe plus au nord devrait venir nous donner des nouvelles à propos de ce qui si passe. Je l’attends ce soir si tout se passe comme prévu.

La journée allait bientôt tirer à sa fin et bien que le combat précédent contre les hommes des collines n’avait pas été des plus exigeants, la longue chevauché depuis le Crâne avait épuisé la plupart des cavaliers du sud. Il fallait commencer à penser à un endroit où bivouaquer et se restaurer.

En entendant le chevaucheur dire qu'aucun Valiniens ne se trouvait dans les parages, Mône considéra plus sage de ne pas lui révéler qu'il y en avait une bonne vingtaine sur le pont à quelques centaines de mètre de là, de peur que ceux-ci ne mettent les Crâniens dans le même panier que ces barbares.

Sans aucun désir de remercier le Tortois, Mône fit un signe approbateur de la tête avant de poursuivre.

Nous nous occuperons des autres demain. Il rajouta avec un petit sourire.

Pour l'instant nous allons terminer notre assiette.

EN ROUTE!!! cria-t-il à ses hommes d'une voix forte. La chevauchée se remis au galop vers l'ouest pour contourner le grand boisé de l'autre côté et surprendre les hommes des collines qui avaient survécus. Après une dernière charge, les cavaliers retourneraient vers les terres du Crâne pour la nuit, afin de mieux revenir au matin.

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