Les Portes de Tortoise

Seigneur de Tortoise Messages : 23 Date d'inscription : 17/04/2008

Entrée de Tortoise

Le mur de bois entourant le village de Tortoise est ce que l'on peut appeler un endroit surveillé avec ses nombreux archers à son sommet et les cavaliers qui patrouillent tout au long de sa base. En fait on arrive habituellement aux portes du village sous bonne escorte car des cavaliers arendiens de Tortoise surveillent les alentours, jusqu'à quatre kilomètres des murs du village. Une chose est certaine, l'acceuil est froid et la suspicion est de mise.

Meshol était accompagné de deux cavaliers qu’on avait particulièrement bien équipés pour l’occasion. L’un d’eux portait, au bout d’une lance, les nouvelles couleurs de Le Crâne. Meshol leva son bras droit :

Bonjour Cavaliers, je me présente au nom de mon seigneur Malek Ostalvo de Le Crâne. J’aimerais, si vous le voulez bien, m’entretenir avec le seigneur Benarus.

Seigneur de Tortoise Messages : 23 Date d'inscription : 17/04/2008

Au nom du village de Le Crane les cinq cavaliers se raidirent et encerclèrent les trois cavaliers étrangers. L'un d'eux, qui semblait être le plus haut gradé, regarda Meshol droit dans les yeux et demanda d'une voix où perçait l'hostilité :

Et qu'est-ce que vous voulez à mon seigneur gens de Le Crane ?

Il se retourna vers l'un de ses hommes, sans laisser le temps à l'émissaire de Malek Ostalvo de répondre à la question qu'il venait pourtant de lui poser, et lui parla à l'oreille un instant. Ce dernier se détourna alors du groupe et partit au galop vers Tortoise.

Vous allez me suivre maintenant, juste après nous avoir confié toutes vos armes. Si jamais vous faites un geste brusque ou quoi que ce soit d'autre que nous pourrions considérer comme hostile vous serez abattus sans autre forme de procès.

Le cavalier de Tortoise regarda l'air inquiet des deux hommes qui accompagnaient Meshol alors que ces trois hommes mettaient pied à terre pour entreprendre une fouille sommaire des trois visiteurs.

Sans être habitué à ce genre de situation, Meshol ne s'attendait à rien de moins et agit comme on lui avait indiqué. Il resta calme et fit signe à ses gardes de suivre les instruction de leurs hôtes... ou de leurs geoliers, l'avenir allait le dire. Il se sentait, malgré tout, confiant. Après tout, il avait entendu Ostalvo parler de cavaliers à quelques jours de chevauchée et il savait qu'une alliance avait été signée en secret avec un autre seigneur, un baron selon certaines rumeurs. Meshol aurait aimé être mis au courant, mais il savait que c'était risqué. S'il fallait qu'à Tortoise on l'enferme et l'intéroge, l'effet surprise serait gâché.

Meshol: Je suis ici pour des raisons pacifiques. Mon seigneur souhaite clarifier les relations entre lui et votre dirigeant et veut vous faire savoir que les idées belliqueuses et menaçantes de son prédécesseur ne sont les pas les siennes. Vous pouvez nous fouiller, nous n'avons rien à cacher.

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La fouille fut un peu brusque au goût de Meshol et de ses deux compagnons. Quand elle fut terminée, ils durent attendre un certain temps avant de voir au loin un comité d'acceuil venir les rejoindre. Ils étaient au moins une cinquantaine de cavaliers, beaucoup de monde en fait pour seulement trois voyageurs pacifiques. Est-ce que c'était une démonstration de force visant à intimider les émissaires de Le Crane ? Les cavaliers vinrent encercler le groupe et l'un de ceux-ci, qui portait une longue moustache tombante, s'adressa à l'homme qui avait parlé avec Meshol :

Alors capitaine qui sont ces intrus ?

Le capitaine en question inclina la tête et répondit :

Ce sont des émissaires de Le Crane Seigneur Benarus. Nous ne croyons pas qu'il s'agisse d'espions car ils n'ont pas cherchés à fuirent quand nous les avons apperçus. Leur chef, il pointa alors Meshol, affirme que son seigneur veut clarifier ses intentions envers vous.

Ils doivent déjà avoir envoyés des espions à Tortoise, répliqua froidement Benarus. Peut-être que leur nouveau maître cherche à nous amadouer et à gagner du temps.

Il fixa alors durement Meshol.

Tu voulais me rencontrer, alors voilà ! Qu'est-ce que tu me veux au juste ? Tu peux parler devant mes hommes, je ne leur cache rien.

Meshol, descendu de son cheval, s’avança vers le chef Bénarus, lentement, de quelques mètres pour ne pas provoquer et inclina légèrement le dos en signe de respect. Il avait travaillé un peu sur le cas de Tortoise dans les derniers mois. L’ancien diplomate était un incompétent qui a, à lui seul, très envenimé les relations. Du moins, c’était l’avis de plusieurs, mais pas de Valkère.

Mon seigneur, Malek Ostalvo, veut vous présenter ses respects et vous affirmer son désir de maintenir la paix entre nous pour longtemps. Il reproche publiquement à son prédécesseur de ne pas avoir su le faire et annonce une ère de changement. Il croit que nous gagnerons tous davantage en commerçant et en coopérant. S’il y a des conflits entre nos deux domaines, nous seront disposer à discuter et à vous écouter. Je suis un ancien fonctionnaire de Valkère et je peux vous assurer que nous pouvons croire en ce changement et avant de faire couler le sang de nos hommes, nous devons tenter cette nouvelle chance.

Si quelques hommes se montraient agressifs, ça ne semblait être le cas de Bénarus, du moins à première vue. C’était-il montré assez convainquant? Espéraient-ils l’être? Au fond de lui, Meshol pensait que Tortoise voulait la guerre et que la tâche ne serait pas facile. Il fallait gagner du temps.

Seigneur de Tortoise Messages : 23 Date d'inscription : 17/04/2008

Benarus répondit par un rire méchant en fixant Meshol droit dans les yeux.

Vous parlez de commerce et de coopération, voyez-vous donc ça ! Que de belles paroles pour un émissaire dont le seigneur est pourtant sur le pied de guerre.

Le seigneur de Tortoise se tourna alors vers ses hommes, les prenant comme témoins.

Son seigneur contracte une alliance secrète avec un autre seigneur, des centaines de cavaliers sont postés discrètement à quelques jours de son village et il cache des troupes dans les montagnes environnantes. Quelle belle façon de montrer son respect et de nous convaincre qu'il ne veut que maintenir la paix entre nos deux communautés avec ses stratagèmes et ses positionnements militaires.

La cinquantaine de cavaliers tortois se mirent à rire aux sarcasmes de leur chef et le cercle qu'ils formaient autour des trois envoyés de Le Crâne se referma imperceptiblement.

Votre nouveau seigneur, ce Malek Ostalvo, semble aussi perfide que son prédécesseur ! Nous ne resterons pas les bras croisés en attendant qu'il mette sur pied une armée pour envahir nos terres. Le peuple de Tortoise est fier, farouchement indépendant et ne se laissera pas intimider par les manigances d'un despote voisin. Si vous êtes venu gagner du temps alors c'est peine perdu. Allez dire à votre seigneur que je posterai des hommes en armes le long de la rivière qui sépare nos deux peuples et que s'il tente de débarquer sur notre côté de la rive il connaîtra une défaite cuisante.

Benarus attendit alors la réponse de Meshol, avec un mélange de scepticisme et d'hostilité dans les yeux.

Benarus en savait plus que prévu et il fallait avertir le seigneur que des espions de Tortoise se trouvaient au Crâne.

J'ai moi aussi entendu parler de ces troupes et de cette alliance, mais pour être franc je ne suis pas dans le secret des dieux. Je peux cependant vous assurer que mon seigneur ne prend pas de moyen pour envahir ses voisins, notre but est de prospérer, pas de faire la guerre. Les moyens mis en oeuvre par notre chef sont dans le but de nous défendre, entre autres parce que nous savons maintenant que vous mobilisez et que votre armée est plus grande que la nôtre. Vous attaquer serait une erreur de notre part, même avec un autre seigneur, car celui-ci déciderait de tout.

Mon seigneur sera très intéressé par le fait vous l'espionner, malheureusement, il s'en sentira d'autant plus menaçé. Si vos intentions ne sont pas belliqueuses comme vous semblez prétendre, aimeriez-vous rencontrer mon seigneur? Celui-ci en serait très heureux. Les mouvements de troupes que vous préparer ne ferait que jeter de l'huile sur le feu, à moins que ce ne soit ce que vous désirez en secret.

Meshol eut une petite crainte par rapport à sa propre personne, et si Bénarus ne voulait plus le laisser partir?

Seigneur de Tortoise Messages : 23 Date d'inscription : 17/04/2008

Tu n'as pas froid aux yeux de venir ainsi m'accuser d'entretenir des espions dans ton village et sous-entendre que je souhaite secrètement jeter de l'huile sur le feu !

Un des cavaliers s'approcha un peu plus près de Meshol, brandissant de manière hostile son épée mais Benarus laissa tomber son bras entre le soldat et l'émissaire.

Cependant j'aime bien la franchise et les gens qui n'ont pas la langue dans leur poche. Retourne voir ton seigneur et dit lui que je vais l'attendre le premier jour du prochain mois sur le bord de la rivière, près de Le Crâne. Qu'il vienne avec une escorte de vingt hommes au maximum et nous discuterons face à face.

Benarus tourna alors bride et fit signe à ses cavaliers de le suivre. Il se tourna une dernière fois vers les trois hommes de Le Crâne.

Si jamais il essait de me tendre un piège il devra le payer de sa vie, que ce soit clair !

Il siffla dans ses doigts et la cinquantaine de cavaliers repartirent vers Tortoise, laissant les trois étrangers extrêmement soulagés de la tournure des événements. Des cavaliers en profitèrent pour jeter des regards hostiles en direction de Meshol et de ses deux compagnons avant de partir, ne sachant s'ils allaient se revoir sur un champs de bataille.

Meshol eut un petit sourire satisfait. Les événements se déroulaient plutôt bien.

Nous repartons!

Ce n'est pas pour rien que Brack avait été choisi pour aller à Tortoise. Il était le fils d'un ancien vendeur de chevaux, brillant, efficace, il n'en demeurait pas moins presque dépourvu de bonnes manières. Cela n'était pas tès grave, les gens de Tortoise le conaissaient bien, mieux que tout autre crânien, en fait. Il avait dû quitter Le Crâne, d'ailleurs, les Valkère le soupçonnaient d'espionnage au compte de Benarus. Maintenant, les choses allaient bien pour lui.

En traversant le guet, il avait rencontré son ancien voisin, enrôlé dans l'armé Tortoise lors de la mobilsation du village, le passage ne fut donc pas très problématique. À proximité du bourg, quarte cavaliers vînrent à sa rencontre pour le contrôler.

Bonjour cavaliers! Je suis Brack et je viens au nom du crâne pour discuter commerce avec votre chef qui est intéressé par certaines de nos ressources.

Les cavaliers se regardèrent, l'un d'entre eux fit un signe affirmatif de la tête et un autre se tourna vers Brack.

Suis-nous

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L'un des cavaliers parla à voix basse à l'un de ses compagnons mais Brack réussit à capter la conversation.

C'est le fils d'un vendeur de chevaux, je me rappel de lui capitaine. Son père a fait affaire avec mon cousin avant le conflit avec Le Crâne et il connaît des gens au village.

Alors qu'ils chevauchaient vers Tortoise, un nuage de poussière se leva au loin, signe qu'un nombre important de cavaliers faisaient route dans leur direction en provenance du village du Seigneur Benarus. Il ne fallut que quelques minutes avant que les cinq cavaliers ne comprennent que le Seigneur Benarus en personne chevauchait à la tête d'une bonne centaine de cavaliers arendiens. Arriver à leur hauteur, il fut informé de l'identité de l'homme qui les accompagnait vers le village.

Eh bien je vais justement à Le Crâne pour voir ton seigneur. Tes négociations commerciales devront attendre car j'ai d'autres soucis plus important en tête. Tu peux nous suivre car je ne te laisserai pas attendre mon retour à Tortoise.

Lui faisant comprendre qu'il n'avait pas le choix, il pointa en direction du guet de la butte et fit un signe de tête pour que l'émissaire crânois prenne cette direction en même temps qu'eux.

Et ne traîne surtout pas, je n'ai pas besoin d'un boulet en ce moment ! Au fait, j'espère que ton seigneur a mobilisé ses troupes et qu'il est prêt à partir en campagne.

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