Les portes de Nivik

Baron de Nivik Messages : 5 Date d'inscription : 22/05/2008

Les portes de Nivik

Construite sur une colline escarpée, la ville de Nivik était pour le moins difficile d’accès, se garantissant par la même occasion une défense incroyable contre de possibles assaillants. On arrivait à un premier poste de contrôle environ 300 mètres avant d’atteindre les portes de la ville. C’est à cet endroit qu’était déposé les marchandises et contrôlé leur contenu, le tout étant ensuite acheminé par des porteurs à l’intérieur des murs. À partir du point de contrôle, il fallait passer par une allée bordée de ravins, qui était une première fois bloquée par une herse en métal, avant d’atteindre les portes principales. Les systèmes de défense de Nivik permettait à son dirigeant de poursuivre une politique à l’opposé de celle du Duc Célérion, abritant dans sa ville, en plus d’une ambassade du Château Drakenhof, une villa personnelle appartenant au Prince Belgarion lui-même. Les agents du Prince sont nombreux dans les environs, en toute connaissance de cause de la part du Baron Emerick, et on peut encore voir flotter le vieille étendard impérial sur l’une des tours de la ville.

Depuis le temps que Cothas entendait parler des fortifications de Nivik et de son esprit encore très impérial, enfin il y était maintenant. Lui et son garde arrivèrent devant le poste de contrôle et après avoir attendu quelques minutes, le temps que d’autres visiteurs soient contrôlés, leur tour arriva.

Bonjour, je suis Cothas et voici mon garde. Nous sommes en visite dans votre magnifique ville pour des raisons diplomatiques et commerciales, le nouveau seigneur de Le Crâne souhaite présenter ses respects au baron de Nivick, l’honorable Emerick.

Les gardes vérifièrent les papiers des deux visiteurs sans dire un seul mot.

(HRP : Jai supprimé le dernier paragraphe de ton message... on n'entre pas si facilement à Nivik Wink

)

Baron de Nivik Messages : 5 Date d'inscription : 22/05/2008

Vous devrez attendre ici pour qu'un fonctionnaire vous contrôle. Nous devons avant toute chose vérifier les relations que votre seigneur entretien vis-à-vis du Duc Célérion. Tout ceci n'est qu'une simple formalité pour la prudence.

Un fonctionnaire arriva assez rapidement avec des papiers sur lesquels Cothas apperçu le nom de "Le Crâne". L'employé du Baron Emerick parcouru le document en lisant à moitié à voix haute.

Village étant anciennement sous l'administration des Valkère.... Ceux-ci étaient politiquement proche de Brione... Mort de l'ancien dirigeant... Malek Ostalvo prend la place... Donc nouveau seigneur et nouveau régime... Parfait ! Je vous salut messire, dit le fonctonnaire en levant les yeux sur Cothas pour la première fois. J'ai seulement quelques petites questions et nous pourront ensuite pénétrer à l'intérieur des murs de la ville.

Il sortit à ce moment une plume d'un pan de sa robe pour noter les réponses.

Alors... Motifs de la visite, liens unissant votre seigneur au Duc Célérion et opinion sur les arendiens fidèles à l'empire s'il-vous-plait.

Quelque peu surpris de cet accueil, Cothas fit un sourire un peu déconcerté, mais il se ressaisit et s’adressa au fonctionnaire.

Euh! Oui, bon. Pour votre première question, je suis ici pour présenter mes respects mais surtout ceux de mon seigneur au baron Emerick. Mon seigneur, nouvellement arrivé, veut affirmer ses désirs de paix et de bonnes relations avec les autres domaines arendiens. Je suis aussi ici pour des raisons commerciales. Le Crâne met en vente plusieurs tonnes de fer et de nombreux chevaux, en espérant que vos dirigeants ou vos marchands seront intéressés.

Pour ce qui est des relations de mon seigneur avec le duc Célérion ou le prince Belgarion, il ne m’en a jamais parlé de façon précise. Je sais par contre qu’en tant qu’ancien marchand, il regrette bien la sécurité et la structure politique offerte par l’Empire à l’époque. Grand voyageur, il y connaît plusieurs personnes qu’il considère comme ses amis. En ce qui concerne Brionne, je n’ai vu aucun émissaire y provenant et je ne saurait dire si mon seigneur en a envoyé. Il est probable que cela ait été fait pour des raisons commerciales, toutefois.

Baron de Nivik Messages : 5 Date d'inscription : 22/05/2008

Tout au long du discour de Cothas, le fonctionnaire l'avait noté fidèlement sur son parchemin.

Voilà qui est intéressant. Je vous demande encore une fois votre patience car je dois transmettre ces informations avant que vous puissiez pénétrer dans la ville.

L'homme repartit par le chemin escarpé qui menait aux portes de Nivik et il fallut attendre une dizaine de minutes tout au plus avant qu'une petite troupe ne sortent de la ville en direction du poste de contrôle. Parmi les dix soldats qui constituaient le groupe émergea le Baron Emerick en personne !

Un diplomate du Crâne ! Ma parole, quelle belle surprise !

Le Baron de Nivik posa généreusement la main sur l'épaule de Cothas et afficha même un sourire éclatant à l'adresse de son garde.

Je vous invite à prendre un verre au sommet de ma tour d'astronomie, la vue y est tout simplement incroyable. Je ne crois pas que vous ayez déjà mit les pieds à Nivik n'est-ce pas ?

Après le signe négatif que le crânois fit de la tête, le baron l'invita à le suivre sur le chemin qui menait aux portes de sa ville. Tout au long du chemin, il lui expliqua les particularités des défenses de Nivik, insistant sur le fait qu'elles étaient les plus importantes qui existaient dans toute l'Arendie et qu'à part quelques endroits très rares, elles pouvaient se mesurer à celles de tout le monde connu.

Regardez cette pierre, insista Emerick en posant la main de Cothas sur celle-ci. Elle nous vient d'une carrière dans les Terres Arides qui renferme les meilleures roches que nous ayons jamais vu. Tout ça a pu transiger par l'Empire et j'en ai profité pour refaire faire les murs les plus susceptibles d'essuyer les tirs de trébuchet, bien que ces machines ne puissent pas encore atteindre nos défenses. Comme vous le voyez, j'aime mieux prévoir les avancés techniques avant d'y être confronté.

La ville proprement dite ressemblait à ce que devait ressembler les villes de l'Empire. Bien que l'architecture était moins ouvragées que celle qui se faisait en Arendie, elle était très impressionnante avec ses statues des célèbres personnages du temps de l'Ancien Empire unifié, ses portes des édifices principaux d'une hauteur incroyable et le système d'aqueducs qu'on pouvait aisément remarquer et dans lequel on pouvait jeter les immondices de la ville. Résultat, les rues de Nivik étaient d'une propreté incroyable. Le groupe arriva finalement au pied d'une immense tour et le baron fut le premier à y pénétrer. Il entra dans ce qui semblait être une immense cage et fit signe aux deux invités d'y prendre place à ses côtés. Trois gardes entrèrent également à leur suite.

Vous pouvez y aller !

Les deux crânois entendirent alors un bruit de poulie et la cage se souleva alors du sol pour commencer à prendre de l'altitude. Le Baron Emerick regardait ses deux invités avec le sourire d'un enfant qui montrait un nouveau jouet à ses camarades.

C'est un cadeau du Prince Belgarion. Ce n'est pas magnifique ?

La cage se souleva encore pendant longtemps, jusqu'à ce qu'elle atteigne le sommet de la tour en question. Une chose était certaine, le baron n'avait pas menti quand il avait affirmé que la vue y était magnifique. On avait la ville à ses pieds, ce qui était en soi incroyable, la mer à perte de vue d'un côté et les champs cultivés de l'autre avec ses centaines de paysans à l'oeuvre.

Prenez place mes amis, affirma le baron en montrant du doigt des fauteuils. Ils furent confectionnés dans les ateliers du Château Drakenhof avec le meilleur velour qui puisse exister.

Prenant place lui-même dans un fauteuil et recevant, de même que Cothas et son garde, une coupe de vin des mains d'une jolie servante, il contempla l'émissaire du Seigneur Ostalvo avec le même sourire qu'il avait affiché au tout début de la rencontre.

Alors, vous venez pour faire du commerce à ce que l'on me dit.

Ravi d’être si bien accueilli, Cothas regardait partout autour de lui avec un grand sourire aux lèvres, rarement il avait eu une si belle vue, sinon du haut de certaines montagnes. Envoûté, il en avait presque oublié les raisons de sa visite.

Oui, pardon, je suis si émerveillé par cette vue magnifique que j’en délaisse les buts de mon voyage.

Cothas voyait bien le jeu d’Emerick, il se dit qu’avec un peu de chance l’opération séduction du baron s’étendrait peut-être à un marchandage moins coriace.D’abord, je suis ici pour vous présenter les salutations de mon seigneur qui souhaite voir la paix et la prospérité entre nos deux domaines. Ensuite, nous recherchons du bois que nous désirons échanger contre des chevaux ou du fer. Bien sûr, si vous souhaitez vous procurer nos ressources avec de l’or, nous sommes aussi ouvert. Vingt tonnes de fer sont en vente et une centaine de chevaux. Ses derniers sont à deux pièces d’or chacun et le fer peut être échangé contre du bois à deux tonnes contre une, ce qui est un prix raisonnable, j’ose croire.

Baron de Nivik Messages : 5 Date d'inscription : 22/05/2008

Le Baron de Nivik entreprit de se servir un peu d'escargots à l'ail dans le plat qu'on lui présentait avant d'offrir sa réponse. Le plat fut également présenté aux deux crânois, juste avant le service de crevettes au poivre.

Je suis tout simplement enchanté d'entendre votre seigneur souhaiter établir avec Nivik des liens de paix et de prospérité. On voit à quel point le départ des Valkère du pouvoir au Crâne a pu être salutaire pour votre peuple et sa prospérité.

Cette allusion à la famille Valkère démontrait qu'Emerick se tenait informé de la politique dans les petits villages arendiens, même si ceux-ci était quelque peu éloigné de sa ville.

J'accepte donc votre offre telle que vous me la présentez. Je vous remet 40 tonnes de bois en échange de 20 tonnes de fer et j'ajoute 200 pièces d'or pour 100 de vos meilleurs chevaux.

À cet affirmation un fonctionnaire sembla vouloir protester mais Emerick lui imposa le silence en levant sa main droite. Sans quitter Cothas des yeux, il poursuivit :

Cependant je pose une condition à cette entente. Je veux rencontrer votre seigneur en personne, ici même à Nivik. Un acceuil plus que chaleureux lui sera offert et je pourrai converser plus amplement avec lui. Alors, qu'en dites vous cher ami ?

Cothas réalisa très vite qu’aucune entente ne se règlerait aujourd’hui, il connaissait trop bien les intérêts du Crâne et particulièrement de sa noblesse, mais il eut le réflexe de laisser paraître tout le contraire sur son visage. Ses yeux se mirent à briller et un sourire radieux éclaira son visage. Tout en menant sa coupe à ses lèvres, il répondit au baron d’un œil complice.

Je suis ravi de vous entendre, baron. Une telle offre devrait enjouer mon seigneur, qui ne cherche pas qu’à faire des affaires, mais aussi à entretenir les bonnes relations avec ses voisins. Vous comprendrez que je dois d’abord la lui communiquer, mais je ne doute point que vous aurez vite des nouvelles de lui.

Si Emerick croyait ce qu’il racontait, Cothas n’en avait aucune idée. Il espérait au moins laisser l’illusion que tout était possible et gagner du temps pour son seigneur.

Baron de Nivik Messages : 5 Date d'inscription : 22/05/2008

Le sourire qui se dessina sur les lèvres du Baron avait tout du ravissement. Il semblait enchanté par ce qu'il entendait sortir de la bouche de l'émissaire crânois.

Alors nous nous reverrons bientôt je l'espère ! Restez avec moi pour le repas de ce soir et profitez de l'hospitalité de Nivik pour la nuit. Demain vous aurez des chevaux frais prêt pour le voyage et des provisions en quantité et en qualité.

Le Baron Emerick ne cessa de sourire et de venter les mérites de l'Empire tout au long de la soirée. Le banquet du soir fut, comme Cothas l'avait prévu, extrêment faste et animé par une vingtaine de troubadours et d'acrobates. Enfin, les chambre qui fut mise à la disposition des voyageurs crânois avaient la dimension et la décoration des meilleures suites princière. C'est presque avec un pincement au coeur que les deux hommes reprirent la route vers leur village, le tout au son du cor qui saluait leur départ du haut des remparts de la ville.

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