Le Manoir (Le crâne)

Il est nécessaire de passer par la porte avant d'arriver à cette endroit ou votre séjour au Crâne pourrait s'éterniser dans l'humidité d'une geôle.

Nouvellement arrivé à la tête du village, Malek Ostalvo et son maire de palais prennent en charge toutes les visites de moindre importance et vous êtes reçu par eux en personne. L’atmosphère est particulière, on sent que le pouvoir en place est en train de se consolider et le seigneur Ostalvo, bien gardé, vous reçoit avec l’austérité et la méfiance d’un conquérant installé depuis peu.

Maire de Le Crane Messages : 43 Date d'inscription : 14/04/2008

Le Maire Bogdan entra dans la salle principal du Manoir en continuant à examiner conscientieusement le long parchemin qu'il tenait entre ses mains. Marchant d’un pas rapide, l’officiel avait l’allure de celui qui cherche à tout consulter et à tout planifier avant de s’entretenir avec son seigneur. Ses cheveux noirs et sales de même que sa petite barbe hirsute négligée démontraient que l’homme prenait rarement le temps de s’adonner aux gestes élémentaires de l’hygiène corporel, tout absorbé qu’il était à la gestion intérieure de Le Crane depuis qu’un nouveau seigneur en avait prit la tête. Il ne leva les yeux vers le Seigneur Ostalvo qu'une fois arrivé devant lui et en profita pour se racler la gorge.

Seigneur, je viens vous faire état des dernières constatations concernant les événements dans la région.

Le Maire écarta soigneusement une mêche de ses cheveux sales qui tombait sur son visage et reprit la lecture de son document, cette fois-ci à voix haute.

Les nouvelles qui nous viennent du nord affirment que le Baron Lockar s’efforce de faire payer un lourd tribut à toutes les communautés isolés se trouvant entre sa propre ville et les villages d’Ardiel et de Duniel. Pour l’instant il n’a pas encore osé taxer ces deux villages fortifiés mais nous devons nous attendre selon certain à ce qu’il constitue une armée plus importante à Valinie pour atteindre à moyen terme cet objectif. Je vous rappel que le Baron est dans les grâces du Duc Célérion de Brione et qu’il se fait un plaisir de lui apporter tout son soutient quand cela est nécessaire, s’attendant à bénéficier d’un appuit en retour si le besoin s’en faisait sentir. Pour cette raison le dirigeant de Valinie représente un danger non négligeable pour quiconque se met en travers de sa route.

Bogdan fit remonter le parchemin entre ses mains pour continuer la lecture un peu plus bas sur le document.

Vous n’êtes pas sans savoir que les relations entre le défunt Seigneur Valkère et le dirigeant de Tortoise, le Seigneur Benarus, furent de tout temps très mauvaises. Juste avant la mort de Valkère une guerre était presque sur le point d’éclater entre nos deux communautés et nous ne sommes pas certain que les troupes qui furent mobilisées par Tortoise furent démantelées. Ils doivent rester sur les dents en attendant de bien connaître les intentions du nouveau seigneur de Le Crane.

Remontant encore un peu plus le parchemin entre ses mains, le Maire acheva la lecture au bas du parchemin.

Enfin, la communauté naine qui occupe le Gouffre de Lusft vient de signer un important contrat pour la fourniture de plusieurs tonnes de fer au Duc Célérion. Des ouvriers nains, environ 200 selon nos renseignements, viennent de rejoindre l’endroit depuis les Montagnes de Mirlamar pour oeuvrer à ce qui semble être un immense chantier visant à augmenter la production en fer des mines de Lusft. Nous n’avons pour l’instant aucune autre information à leur sujet.

Le Maire Bogdan posa une nouvelle fois les yeux sur son seigneur et prit une posture bien droite avant d’ajouter :

Est-ce que vous auriez besoin d’autres choses Seigneur Ostalvo ?

Chef de la Bande à Mortar Messages : 9 Date d'inscription : 19/04/2008

(Suite de la Porte)

Bogdan partit sans délais donner les ordres pour que les terres entourant Le Crâne soient patrouillées par tous les cavaliers disponibles.

Valter prit place sur un siège et croisa les jambes en écoutant son ancien chef de bande. Il répondit aussitôt à ses questions.

J'ignore pour quel seigneur travaille ce curieux personnage. Il cultive à merveille le mystère mais ne semble pas soupçonner que nous puissions le trahir. Il nous offre 50 pièces d'or par mois pour ce petit travail et une livraison de 25 pièces d'or en vivres la première semaine. Il veut que les routes autour de Le Crâne deviennent impossibles pour les marchants et que les voyageurs nous craignent. Il ne sait pas cependant combien de temps son seigneur aura besoin de nous et il nous a promit un généreux cadeau de fin de contrat si nous nous montrons à la hauteur.

Valter se leva alors et commença à arpenter la pièce de long en large sans cesser de parler.

Comme je te l'ai dit on doit le rencontrer une nouvelle fois. Je peux essayer de le faire prisonnier ou tout simplement te mener en personne au lieu du rendez-vous. Avec un bon déguisement tu passerais pour l'un des nôtres sans problème et on peut dire que tu en as de toute façon l'expérience. De mon côté j'imagine qu'un petit cadeau de 50 pièces d'or ferait l'affaire.

Il se tourna vers Malek avec un petit sourire.

Les gars seraient content de te revoir, ça fait quant même longtemps.

Malek sourit à son tour. Le bon vieux temps lui manquait. Mais il est mieux de quitter de soi-même en pleine heure de gloire que dans une pente descendante.

J’y ai déjà pensé, tu peux me croire. Pour le moment, j’attends trop de nouvelles d’une importance cruciale. Je suis cloué ici. Mais ta première offre est intéressante. Ramène-le moi et je te donne ces 50 pièces d’or et je tâcherai de compenser les paiements mensuels promis par ce seigneur. Si une guerre a lieu, comme je le crains, je la gagnerai et je t’en récompenserai.

Il regarda Valter avec un léger sourire à la fois un peu prétentieux et curieux.

En faite, si c’est le cas, ça vous intéresse d’être payé pour utiliser certains de vos talents? Evidemment, rien à voir avec la barbarie qu’on vous a proposée. Simplement faire ce que vous avez toujours fait, mais concentré dans une région. Je vous offre 25 pièces d’or par mois, plus une part du butin. Mais avant tout, je dois savoir d’où vient cette menace. Je dois rester en contact avec toi pour les prochains temps si Mortar accepte.

Chef de la Bande à Mortar Messages : 9 Date d'inscription : 19/04/2008

Je comprend bien pourquoi j'ai choisis de rester avec la bande quand je t'entend dire que tu es cloué ici. Je ne veux pas dire que ton village n'est pas charmant, mais pour moi rien ne vaut la liberté totale.

Pour cet émissaire secret tu dois bien comprendre que son seigneur sera au courant qu'il se passe quelque chose s'il ne revient plus. Je pourrai toujours dire si on m'envoit un deuxième personnage de la sorte que le premier ne s'est jamais rendu jusqu'à nous...

Semblant se perdre un peu dans ses pensées, Valter se tourna vers Malek en lui tendant la main.

Alors c'est d'accors pour la récompense de 50 pièces d'or, je t'apporte cet individu dans les plus bref délais. Pour ce qui est du contrat que tu nous offre on verra bien si tu pars en guerre mais sois conscient que si nous avons affaire à une forte armée qui patrouille largement avec sa cavalerie nous ne serons pas disposés à courir trop de risque. Nous ne sommes pas une armée de campagne, juste une petite troupe de brigants ! Bien que nous...

Valter ne finit pas sa phrase, interrompu par un tumulte qui semblait provenir de l'extérieur, juste devant le manoir de Le Crâne.

Maire de Le Crane Messages : 43 Date d'inscription : 14/04/2008

Des cris retentirent subitement à l'extérieur du manoir alors que Malek discutait avec son vieil ami Valter. Les occupants du manoir firent silence, se demandant d'où pouvait bien provenir ce raffut.
Deux gardes surgirent finalement à l'intérieur de la bâtisse et s'inclinèrent devant le seigneur des lieux.

Une manifestation a lieu dehors de la part de pauvres gens. Ils sont une trentaine à vouloir vous remercier pour la distribution de pain et une femme en guenille vous implore d'embrasser son enfant, elle dit de vous que vous êtes un élu ou quelque chose comme ça. Elle semble ne pas avoir toute sa tête mais reviens sans cesse même si les gardes essaient de la repousser. Les nobles gens du village à proximité sont incommodés par tout ce désordre et certains nous demande d'agir. Est-ce que nous donnons la charge seigneur ?

La charge!? Non, c'est inutile, j'arrive.

Il se tourna vers Valter

Ramène-moi cet homme et commenceront de bonnes affaires entre nous.

Valter fit un petit sourire et en quittant:

Alors à bientôt mon frère.

Malek mit sa cape manteau et se dirigea vers la sortie du manoir.

Trois hommes seulement, venez avec moi. Je vais tenter de calmer la situation.

Arrivé à l'extérieur, le groupe se rua vers Malek et les gardes réussirent à le retenir de justesse. Il y avait là de tous les âges.

Écoutez-moi tous! Un peu de calme! Merci à vous pour cette confiance que vous me montrer aujourd'hui. Vous avez connu une période sombre remplie d'injustice, mais ce temps est révolu. Désormais, nous travaillerons ensemble pour que Le Crâne prospère et croît. Cependant, Valkère a laissé un domaine en ruine et de bien mauvaises relations avec les seigneurs voisins; la reconstruction ne sera pas de tout repos.
Du travail sera à la portée de vos maris et de vos fils qui pourront rapporter de quoi manger et vous vêtir. Une mine d'or a déjà été construite; une forge et un moulin viendront et une armée permanente sera levée dans les prochains mois, ce qui demandera de la main-d'oeuvre. Une assemblée sera convoquée pour débattre des problèmes du domaine et certains d'entre vous pourront y adresser la parole.

De meilleurs jours se pointent à l'horizon. Allez en paix, vous avez ma bénédiction.

Sur ce, Malek, souriant, fit un signe de la main et retourna à l'intérieur du manoir.

Maire de Le Crane Messages : 43 Date d'inscription : 14/04/2008

Manifestation de joie chez les pauvres gens

Ce furent des cris de joie qui éclatèrent à l'arrivé de Malek sur la place bordant le Manoir. Les pauvres gens écoutèrent son discours et au lieu de quitter l'endroit quand il eu terminé, ils l'acclamèrent de plus belle, jouant des coudes avec les gardes pour le toucher ou l'embrasser. Jamais ces simples gens n'avaient connus pareil traitement sous l'administration du Seigneur Valkère et quand Malek Ostalvo prononça son nom pour affirmer qu'il avait laissé un domaine en ruine et de bien mauvaises relations avec les seigneurs voisins, certains eurent le courage de crier : À bas Valkère le démon ! Vive le Seigneur Ostalvo défenseur des misérieux !

Tout ce raffut attira les curieux du quartier qui étaient pour la plupart des notables crânois, nombreux à habiter ou à travailler dans cette partie du village qui abritait, en plus du Manoir Seigneurial, les instances municipales et les demeures de la noblesse de l'endroit. Alors que les indigents quittaient tant bien que mal les environs, ces privilégiés de la société crânoise discutaient à mis voix de cette horrible démonstration d'entousiasme et de pauvreté, cherchant la cause de cette manifestation de mauvais goût.

Malek lisait le message qu'il venait de recevoir de Ul. Desher avait bien agit. Il avait su prendre en considération le contexte politique. En bon marchant, il l'avait tout simplement intégrer dans son calcul de la valeur de l'échange et augmenté le prix en conséquence. Mais il aurait préféré être prévenu d'une transaction avec un autre seigneur avant qu'elle ne se discute. Desher proposait de rester présent encore quelques jours à Ul étant donné le potentiel commercial de l'endroit. Une excellente idée. Malek lui envoya un message immédiatement. Le Crâne avait à vendre 50 chevaux.
Il fallait donc trouver du bois ailleurs. Lebois. Malek avait commi l'erreur de ne pas avoir déjà envoyé quelqu'un. Un messager devait partir maintenant.

Faites venir Bogdan!

En quelques instant le maire apparu à la porte.

Vous m'avez convoqué? Ça tombe bien, je voulais vous parler à propos de la manifestation d'aujourd'hui.

Malek: Oui, je devine pourquoi. Il fallait s'attendre à quelque chose, mais aussi fort, c'est surprenant.

Bogdan: Et ça va faire jaser.

Malek regarda Bogdan:

Je n'avais pas le choix de me montrer contre Valkère. Tout le monde doit savoir que cette époque est terminer. Ceux qui la maudissait et surtout ceux qui la regrette. La foule est un outil dangereux qui peut tomber entre les mains d'ennemi du pouvoir; il faut l'amadouer dès le début. D'ailleurs, ceci me rappelle que nous avons quelques rencontres à planifier. Vous annoncerai demain la tenue d'une assemblée des notables et des marchands, le plus tôt possible, dans deux jours. Faites-m'en une liste, je veux connaitre leur allégence, autant que nous en sommes capables, n'oubliez-pas que nous avons déjà deux espions sur les cousins Valkère. Il faudra savoir ce qu'ils attendent du nouveau dirigeant.
Et aussi, demain je vais passer en revue notre armée et m'adresser à elle. Les hommes doivent connaitre celui pour qui ils travaillent. Indiquez-moi l'horraire de leurs entraînements, je vais assister à quelques uns.

Il se tourna vers un serviteur:

Faites venir le chef de ma garde. Bénarus est arrivé sur l'autre rive et nous allons le rencontrer.

Maire de Le Crane Messages : 43 Date d'inscription : 14/04/2008

Bogdan écouta attentivement les consignes de son seigneur et baissa la tête :

Je vous propose d'aller rencontrer le Seigneur Benarus et de revenir inspecter votre armée juste après. Quand tout ceci sera terminé, l'assemblée des notables et des marchants du Crâne sera déjà constituée et il ne vous restera plus qu'à venir y assister. Je pourrai vous brosser un tableau des invités à cette assemblée juste avant la rencontre. J'espère que ceci vous convient.

Le maire attendit alors la réponse de Malek.

Maire de Le Crane Messages : 43 Date d'inscription : 14/04/2008

Bogdan venait d'entrer dans le bureau de son seigneur mais savait pertinement que ce dernier était à l'extérieur, occupé à traiter avec le dirigeant de Tortoise. Il laissa cependant un document à son intention sur son immense bureau en chêne et repartit aussi vite qu'il était venu, repoussant sans cesse ses mèches grasses qui lui tombaient encore une fois sur les yeux. Ne sachant quand le Seigneur Ostalvo allait revenir au village, le maire du Crâne avait cependant l'assurance qu'il consulterait dans les plus brefs délais ce document important.

Maire de Le Crane Messages : 43 Date d'inscription : 14/04/2008

Maire de Le Crane Messages : 43 Date d'inscription : 14/04/2008

Malek Ostalvo et sa garde avaient pénétrés dans le village et s'étaient dirigés en toute hâte vers l'ambassade du Crâne. Bogdan était debout dans les marches qui menaient à la lourde porte d'entrée et quiconque le voyait à ce moment là remarquait l'expression de soulagement sur son visage quand il vit son seigneur approcher.

Seigneur Ostalvo, s'empressa de dire Bogdan. J'ai des nouvelles d'une grande importance pour vous. Notre émissaire à Lebois nous a fait parvenir le message que le garde vient de vous livrer il y a de cela quelques instants. Octave semble avoir entreprit une visite des dignitaires arendiens de la région de Brione et j'attend avec impatience vos instructions. De plus, un certain Longue Pointe a pénétré avec quatre de ses hommes et un prisonnier sans passer par l'entrée du village. Ils vous attendent au manoir, dans un vestibule discret. Enfin en terminant, j'ai envoyé des messages aux dignitaires du Crâne pour qu'ils viennent vous rencontrer bientôt, il ne reste plus qu'à confirmer le lieu et l'heure avec leurs serviteurs.

Bogdan semblait tendu, comme quelqu'un qui doit prévoir une foule de choses avec un horaire serré. Maintenant que le seigneur du village était là, il pourrait enfin s'en remettre à lui.

Général Marat
Il fut nommé à la tête des troupes à l’arrivée de Malek. Il est reconnu pour sa loyauté et son agressivité. En quelques mois, il fit de l’armée une force combattante redoutable.

Malek et ses gardes entrèrent en trompe dans la salle de réunion des chefs. Le seigneur était on ne peu plus tendu et le ton de sa voix le montrait bien.

Faites venir le général Marat!

Tout en fouillant dans ses papiers.

Occupez-vous des gens d’Ardiel, trouvez-leur des paysans qui accepteront de les loger, dites-leur qu’ils recevront une récompense en nourriture.

Deux des serviteurs se précipitèrent vers la sortie, mais juste avant qu’ils ne sortent, Malek leur cria à nouveau.

Et Arcal aussi! Qu’il soit là le plus vite possible!

Peu de temps après, Arcal arriva. L’énervement des seigneurs avait déconcerté le diplomate.

À votre service mon seigneur, dit Arcal.

Tout en écrivant une lettre, il répondit à son diplomate.

Je veux que tu ailles voir le seigneur Renard et que tu lui demandes si je peux lui rendre visite demain matin à sa demeure. Montre-toi poli et respectueux et précise que ce ne sera qu’une visite non officielle, je ne désir que m’entretenir avec lui quelques instants, comme je le ferai avec les autres nobles plus tard.

Arcal parti aussi vite qu’il était arrivé, disant à peine quelques mots, pour la politesse, mais déjà perdu dans ses réflexions sur la façon d’aborder Renard.

Le général Marat arriva.

Mon seigneur, que puis-je pour vous?

Comme si quelque chose de plus important s’offrait à lui, Malek laissa sa lettre de coté et se leva.

Ah! Général Marat. Heureux de vous voir.

Il s’avança vers l’officier.

Pouvez-vous rassembler vos hommes cette après-midi, sur la grande place face au manoir? Les troupes de Le Crâne et la cavalerie des alentours, laissez les fantassins qui sont dans les montagnes, il serait trop long de les rassembler. Je prononcerai un discours. Aussi, je veux un rapport sur la loyauté des troupes envers le nouveau dirigeant. À partir de demain, mais seulement demain matin, vous ferez patrouiller une trentaine de cavaliers et une centaine d’hommes d’armes autour des terres d’Octave Valkère, sans jamais y entrer directement par contre.

Et en passant, je vous envoie les fonds pour la création de deux nouvelles compagnies.

Le général fit un sourire de satisfaction et salua le seigneur avant de partir. Il ne restait maintenant plus que Bogdan.

Bogdan, convoque les nobles pour ce soir je m’adresserai à eux. Même si Octave n’est pas présent, invite-le comme si nous n’étions au courant de rien, mais envoie-moi de nouveaux espions, nous en auront besoin. Demain soir, si tout se passe comme prévu, nous réunirons les marchands. Il ne faut pas que Valkère se fasse trop d’amis, il faut lui couper l’herbe sous le pied.

Avec un grand sourire à Bogdan, il ajouta :
Maintenant, allons voir ce gibier que nous ramène Longue pointe.

Maire de Le Crane Messages : 43 Date d'inscription : 14/04/2008

Bogdan réalisa que les deux journées seraient chargées. Une revue des troupes cet après-midi suivit d'une rencontre avec les nobles du village en soirée, une visite à Éklésias Renard le lendemain matin, en même temps que le départ des soldats allant patrouiller les terres bordant le domaine d'Octave Valkère, et pour terminer une rencontre à la fin de cette deuxième journée avec les marchants du Crâne. Le repos au bout de tout cela allait être très apprécié... si repos il y a !

Bogdan conduisit son seigneur vers l'arrière du manoir où cinq hommes, que Malek connaissait bien, se reposaient avec leur prise de chasse...

Chef de la Bande à Mortar Messages : 9 Date d'inscription : 19/04/2008

... La prise en question était plutôt ensanglantée. L'homme avait les cheveux noir et fin, était vêtu de cuir et semblait épuisé après quelques jours de mauvais traitements.

Salut vieux frère !

Jano, que Malek n'avait plus revu depuis son ascension aux commandes de Le Crâne, s'avança pour lui serrer la main.

Voici ce que je t'avais promis, déclara Valter en pointant du doigt l'homme blessé. Ça n'a pas été évident à apporter chez toi, disons que tes paysans ne sont pas très accueillant. Ils se comportent comme des espions avec les étrangers et je n'ai pas envie de revivre ce genre d'expérience à nouveau.

Les trois autres membres de la Bande à Mortar saluèrent chaleureusement leur ancien chef avec des poignés de mains et des tapes dans le dos. Valter reprit alors la conversation :

Je te laisse le soin de l'interroger, moi j'ai réussis à apprendre de lui ce que je voulais savoir. Le salopard venait tout juste d'engager des compétiteurs indépendants pour faire le même genre de travail qu'il nous demandais de faire ici mais cette fois-ci autour de Tortoise. Quel imbécile, comme si nous n'avions pas d'espions à notre service.

Le prisonnier semblait désemparé, n'ayant certainement jamais prévu de se retrouver dans cette situation délicate quand son commanditaire l'avait envoyé en mission.

Excellent! s’exclama le jeune seigneur.

Je suis désolé pour les problèmes à l’entrée, je prévoirai la prochaine fois. Puis, près de l’oreille.

Vous ne serez pas déçus du paiement.

Se tournant vers le prisonnier, il fit un petit sourire.

Amenons-le à la cave, nous serons plus tranquilles.

Ils descendirent tous dans une pièce très profonde, trois étages sous terre. Elle était humide et sombre, mais plutôt grande. Il y avait quatre poutres de bois et au milieu une chaise. Les interrogatoires étaient une chose de mauvais goût en général. Mais Malek et ses hommes n’avaient jamais eut de réel problème dans ce domaine, avec des limites quand même. Jamais les enfants et les femmes seulement de façon décente. Une torture qui à leurs yeux était... humaine.

Est-ce que Laplume est là?

On lui fit signe que oui et une garde, la seule femme qui fut dans la bande à Mortar, ouvrit la porte. Un petit homme très musclé entra avec un petit sourire. Celui que l’on surnommait Laplume était aussi un ancien membre de la bande. Il avait toujours hérité de ce genre de travaux et était particulièrement fier de l’art qu’il avait su développer. Pas surprenant qu’il suivit Malek au Crâne, il savait qu’il y trouverait du travail.

Malek, d’un ton calme, s’adressa au prisonnier après qu’il eut été mit à nu et attaché à la chaise.

Je vous propose ceci. Si vous refusez de coopérer, vous choisissez de mourir lentement et dans d’interminables souffrances, car croyez-moi, je vous empêcherai de vous suicider. Cela pourra durer des jours, comme des semaines ou même des mois, ce qui est à considérer dans votre cas étant donnée votre apparente forme physique. Nous guérirons vos blessures pendant que vous pleurerez pour que nous ne le fassions pas. Vous souhaiterez la mort, mais je la maintiendrai loin de vous pendant longtemps. Et le jour où j’apprendrai le nom de celui qui vous envoie ici, je lui dirai que vous l’avez trahi, que vous avez révélé tous ce que vous saviez. Votre nom finira aussi mal que vous.

Si par contre vous m’aidez, je vous enverrai au loin, dans une autre ville, avec une nouvelle identité et tout ce que vous aurez à faire sera de me renseigner sur l’endroit où vous serez et peut-être aussi sur celui qui vous paie en ce moment. En s’approchant de lui pour avoir son nez à quelques doigts du sien.

Que choisissez-vous?

L’homme, resté figé, ne répondit pas. Ses yeux, grand ouverts, restaient rivés sur ceux de Malek. Après quelques instants, celui-ci fit un signe de déception et se redressa.

Laplume, tu peux commencer.

Ce dernier s'avança vers la chaise avec un petit sourire très calme. Il tenait dans une main une forme de pince et une grande valise de l'autre. Quand il l'ouvrit, le visiteur put voir à l'intérieur et comprit que la pince n'était qu'un début.

Chef de la Bande à Mortar Messages : 9 Date d'inscription : 19/04/2008

Attendez ! J'accepte ! Au prix où je suis payé je ne mérite pas pareil supplice...

L'homme regarda Malek avec un air de désespoir.

Jurez moi que vous dites la vérité et j'accepte de vous dire tout ce que je sais. Je veux cependant un sauf-conduit pour l'Estalie à partir de Nivik et une somme de 20 pièces d'or pour que je parvienne à faire sortir ma famille du pays. Avec votre parole je dis tout ce que je sais et je vous assure que j'en sais plus long que mon commenditaire le croit car j'ai surpris l'une de ses conversations secrètes par hasard.

Il ragarda successivement Malek et Laplume, espérant que le premier tienne le second loin de lui.

Laplume fit un grand sourire et regarda Malek. Celui-ci avait les yeux rivés sur l’homme. Un regard à la fois content, mais aussi un peu méprisant devant ce qui pouvait être une belle mise en scène comme le désespoir pouvait parfois inspirer.

Très bien. Je vais écouter ce que tu as à me dire, mais sache que nous irons vérifier par nous-mêmes l’authenticité de tes informations. Pendant ce temps, tu resteras ici à attendre que nous soyons certains de ta loyauté. Si tu nous mens, tu mourras de la main de Laplume, après m’avoir tout révélé ce que tu sais. Je pourrais même de donner Tortoise; tu y connaîtrais la mauvaise humeur de Benarus. Mais dans le cas contraire, je te paierai ce que tu demandes.
Si tu avais prévu me mentir, il est encore temps pour toi de changer de plan.

Chef de la Bande à Mortar Messages : 9 Date d'inscription : 19/04/2008

Je vous direz toute la vérité.

Le prisonnier tenta de prendre une position plus confortable avant de commencer son histoire. Il semblait souffrir d'une multitude de petites blessures et son visage grimacait parfois de douleur quand il remuait un peu trop certaines parties de son corps.

Tout cette histoire débute il y a de cela plusieurs mois, alors que le Baron Lockar échafaudait ses plans pour s'emparer des villages de Duniel et d'Ardiel. Ayant effectué plusieurs voyages à Brione pour se garantir l'appuit du Duc dans ses projets expansionnistes, le Baron de Valinie fut extrêmenent déçu du manque d'appuit que Célérion lui manifesta. Ce dernier refusa à au moins trois reprises de lui donner un quelconque soutient, même moral, dans ses visées belliqueuses et finit en définitive par s'impatienter devant l'insistance de Lockar.

L'homme s'interrompit, cherchant des yeux une caraffe d'eau, et demanda s'il pouvait boire un peu avant de poursuivre. Jano lui donna une gorgé et l'incita à continuer.

Arriva ensuite le moment où le Duc souscrit une entente à long terme avec les nains du Gouffre de Lüsft pour la livraison régulière de fer vers Brione. Lockar comprit alors comment il pourrait obtenir l'appuit de Brione dans ses plans guerriers en analysant le chemin que les convoits nains devraient prendre pour rejoindre la plus grande cité arendienne. La route la plus rapide passe en effet non loin de Le Crâne et de Tortoise et le Baron comprit que si cette route devenait trop dangeureuse, les nains seraient bien obligés de trouver un nouvel itinéraire... en passant par le nord par exemple, dans la région d'Ardiel. Le Duc Célérion aurait ainsi tout intérêt à ce que cette nouvelle route soit tenue par l'un de ses alliés fidèles, en l'occurence le Baron Lockar lui-même qui aurait justement commencé à conquérir cette région quelque mois auparavant. Lockar aurait donc toute les chances de voir Célérion revenir sur son idée de ne pas le soutenir car maintenant il serait indirectement le garant de ses livraisons de fer entre les montagnes des nains et Brione.

Le prisonnier reprit un peu d'eau et poursuivit.

J'ai donc été engagé pour trouver deux bandes de brigants qui devaient commencer à infester la région du Crâne et de Tortoise alors même qu'Ardiel était attaquée par la Valinie. Lockar devait poster des cavaliers en nombre sur les routes du nord pour démontrer à quel point la région qu'il venait de conquérir était plus sécuritaire que la vieille route plus au sud. Le Duc aurait rapidement comprit la chance qu'il avait de voir le Baron protéger une route allant vers Brione et lui aurait certainement apporté son appuit pour nettoyer une fois pour toute les possibles poches de résistance dunieloise et ardieloise. J'ai donc contacté la Bande à Mortar pour contrôler les routes autours de Le Crâne et des brigants indépendants pour s'occuper des terres du Seigneur Benarus. Mais comme vous pouvez le voir mon plan fut un échec, il regarda alors Valter avec un air abattu.

Le Baron Lockar n'a rien de personnel contre vous Seigneur Ostalvo, il veut juste s'assurer de l'appuit du Duc Célérion dans ses entreprises. Il a essayé d'approcher la famille Valkère au tout début de son plan mais le dénommé Octave a refusé de recevoir ses émissaires, faisant penser à Lockar qu'il vous était fidèle pour une raison qui lui échappe. Il savait pourtant que vous aviez prit la place de sa famille à la tête de Le Crâne et espérait jouer avec ces rivalités internes pour rendre la région encore un peu plus dangereuse pour les convoits nains.

Fixant un moment ses pieds nus, l'homme pousuivit.

Lockar avait espéré un moment que vous entreriez en guerre avec le Seigneur Benarus car ceci aurait encore un peu plus facilité ses plans, c'est pourquoi je devais tout tenter pour faire croire à Benarus que les brigants qui attaquaient ses routes étaient en fait à la solde du Crâne.

Ayant terminé son récit, il regarda avec un regard qui inspirait presque la pitié le Seigneur du village.

Je vous est tout dit maintenant et j'espère que vous tiendrez votre parole. Je ne suis qu'un homme de main et je n'ai jamais voulu vous faire de tort. Jespère que vous le comprenez...

Malek et les autres avaient écouté l'homme avec calme et intérêt. Ce qu'il disait correspndait bien avec des informations déjà obtenues.
Intéressant, répondit le seigneur avant de réfléchir quelques instants.
Je te donnerai ce que tu veux. Mais avant, tu passera un certain temps ici, tu pourras te soigner et manger. Pendant ce temps, je veux que tu me donnes par écrit d'autres informations sur Lockar, quels sont les bâtiments militaires que l'on retrouvent dans la ville, les mines, les forges, les fortifications, ton estimation du nombre de soldats dans l'armée, la fidélité des habitants, tout ce que tu sais en fait.
Tu réfléchiras aussi à mon offre de travailler pour moi, l'Estalie est une bonne destination et je voudrais que tu y sois mon contact commercial, tu me donneras ta réponse avant de partir.
Donnes-moi aussi le nom que tu as utilisé pour rencontrer la bande au nom de Lockar, pour que nous leur fassions savoir qu'ils ne seront plus payés. S'il y a quelque chose qui te revient et que je dois savoir, le garde à la porte me contactera.
Sur ces paroles, la troupe repartit, laissant l'homme seul avec un garde. Peu de temps après, on vint lui porté de la nourriture, des bandages et un lit.

Les préparations pour la rencontre des nobles de ce soir allaient bon train quand Valter entra.

Alors Malek, je repars. Y a t-il quelques chose d'autre que je puisse faire pour toi?

Peut-être, si je te donne le nom de cet émissaire de Lockar, peux-tu retrouver ces brigands et leur faire savoir qu'ils ne seront jamais payés et qu'ils ont été trahis par le baron Lockar? Juge par toi-même, s'ils sont coopératifs, je suis prêt à les aider à condition qu'ils se retournent secrètement contre Lockar. Sinon informes-les seulement qu'ils n'auront pas ce qu'ils veulent et nous atendrons leurs réactions.

Pendant ce temps, Bogdan recevait un messager et se retournait vers Malek.

D'autres habitants d'Ardiel arrivent, messire. Qu'en fait-on?

Je me doutais bien. Trouvez-leur une autre salle en attendant. Dites à celui qui les représente que ma seule condition est qu'ils utilisent leurs ressources pour dédommager les habitants qui vont les héberger. Le manoir ne leur demande rien pour l'instant.
Valter, je te donne dix pièces d'or de plus et cinq tonnes de fer à ta disposition, tu les prendras quand tu voudras.
Merci mon ami, je te revois bientôt.

Chef de la Bande à Mortar Messages : 9 Date d'inscription : 19/04/2008

Valter fit un signe de tête à Malek en arborant un sourire ravit.

Je vais faire ce que je peux et je te redonne des nouvelles. Je vais prendre le fer et l'or supplémentaire tout de suite, j'ai des chariots pas très loin. Aurevoir l'ami et à bientôt !

Alors que Valter prenait congé du Seigneur du Crâne, Bogdan reprit la parole.

Je vais envoyer immédiatement des hommes avertirent les nobles que la rencontre aura lieu dans quelques heures. Je vais préparer la salle principale pour que le vin ne manque pas et pour que tout soit au mieux.

Bogdan courba la tête et sortit pour règler les derniers détails.

Il n’y eu pas de revue des troupes cette journée. Mais l’armée était là et Malek se présenta pour une autre raison. Depuis l’arrivée du nouveau seigneur, l’entraînement de l’armée fut confié à des hommes, on peut dire, agressifs. Le Général Marat, bien secondé par le Maître Capitaine Faralima, poussait ses soldats au maximum dans un entraînement considéré comme le plus ardu d’Arendie. Il leur disait : « Au retour d’une guerre, vous direz de moi "Quel salaud ce gars" et ce sera très bien ainsi, car cela signifiera que vous êtes encore en vie et c’est ce qui compte». Plusieurs le détestaient, effectivement, mais ils savaient tous qu’ils avaient à faire au meilleur des chefs et étaient à la fois fier de travailler pour lui. De plus, le seigneur et le général avaient une excellente relation.

Trois cavaliers étaient morts dans l’entraînement de la veille, ainsi que ceux qui furent attaqués en escortant les convois nains et le seigneur assistait à leurs funérailles. Marat était présent et fit un discours vibrant devant ses hommes qui l’acclamèrent. Un douzième cavalier revint blessé de l’attaque du convoi et, à la recommandation du Capitaine Bakou qui commande la 14^ème compagnie, il fut décoré devant toute l’armée pour avoir sauvé la vie du chef du groupe de nain et tué cinq assaillants. Il y avait sur la place publique, devant le manoir, une grande partie des villageois, de l’armée, des marchands et certains nobles et aussi les habitants d’Ardiel furent invités. Ensuite, Malek prit la parole.

Dans un discours, il annonça à tous que... « Désormais, tous soldats combattant pour Le Crâne et mourrant pour Le Crâne auront droit à une sépulture et à une aide à leur famille, car nous avons tous une dette envers vous.

Nous avons évité de justesse une guerre inutile contre Tortoise, mais les dangers ne manquent pas dans notre région. Ardiel est en ce moment attaquée sauvagement et injustement par le belliqueux baron Lockar. Soldats! Je compte sur vous pour que Le Crâne ne connaisse pas le même sort et j’ose espérer que nous pourrons un jour aider Ardiel à conserver ou à recouvrer sa liberté.

Des cris retentirent de la foule à cette affirmation, Lockar n’avait pas bonne réputation et les hommes aimaient entendre qu’on avait besoin d’eux.

Nous sommes tous arendiens; les guerres et les abus de pouvoir entre nous sont une trahison envers tous ceux qui sont morts pour l’indépendance de l’Arendie. Nous avons suffisamment d’ennemis à l’extérieur, mais malheureusement trop à l’intérieur et ces derniers sont les plus dangereux. Dans les temps à venir, soldats, j’aurai besoin de votre fidélité et de votre savoir-faire pour que Le Crâne ne retourne pas à une époque de déchéance comme il a connu dernièrement.

Encore une fois, les soldats s’exclamèrent. Le Capitaine Hoche, de la 15^ème compagnie de cavalerie, monté sur son cheval, se tourna vers ses hommes et l’épée en l’air il cria haut et fort :

Hourra pour le seigneur Ostalvo!!! et la foule suivit, criant de même Hourra!!! Hourra!!!

Devant l’effervescence qui dominait l’atmosphère, Malek eut la bonne idée de se retourner vers son général, lui serra la main et la leva en l’aire pour partager avec lui les honneurs de cette journée. L’armée explosa de joie et cria de plus bel au point où les gardes de Tortoise au guet de la bute entendirent les acclamations.
Derrière la foule, assis dans son carrosse, l’aîné de la famille Valkère regardait la scène, un des rares à ne pas sourire.

Maire de Le Crane Messages : 43 Date d'inscription : 14/04/2008

L'effervescence était à son comble sur la place devant le manoir. Quand Malek Ostalvo parla du Baron Lockar et de son désir de peut-être un jour aider les gens d'Ardiel à conserver ou recouvrer leur liberté, la centaine de réfugiés ardielois, avec Bérion à leur tête, poussèrent des acclamations qui se répercutèrent parmi les habitants crânois. Nombreux furent ceux, dans les deux communautés, qui commencèrent alors à crier à plein poumon :

À bas Lockar, mort au Baron, tous à Ardiel !

Deux jours plus tard...

Bogdan parvint avec difficulté à se frayer un chemin jusqu'à son seigneur tellement la place du manoir était devenu un endroit populaire.

J'ai fais préparer le repas et les nobles sont attendus dans notre grande salle. Je dois en passant vous féliciter pour votre discours inspirant à l'adresse des troupes. Votre niveau de popularité au sein de l'armée était déjà élevé mais je crois que vous avez réussit à marquer encore une fois de précieux points.

La place se vidait tranquillement, chacun retournant à son poste ou à sa besogne. Bientôt, on apperçu le carosse de Lucius Valkère qui s'approchait du manoir et duquel sortit le principal intéressé. Il fit un petit sourire forcé à l'adresse de Bogdan et jeta un bref coup d'oeil au seigneur Ostalvo.

Bien inspirant ce discours populistes d'il y a deux jours...

Il entra et prit place à la grande table du manoir, recevant une coupe de vin de la part d'une servante. Éklésias Renard fut le second noble à arriver au manoir, à pied cette fois-ci. Il salua respectueusement le maire et le seigneur du village avant de prendre place à la table, le plus loin possible de Lucius. Les deux hommes ne levèrent à aucun moment les yeux l'un sur l'autre et la tention était palpable. Une bonne dizaine d'autres nobles de moindre importance vinrent s'ajouter aux deux premiers convives et bientôt il ne manqua plus qu'Octave Valkère. Comment allait donc réagir le seigneur des lieux face à ce qui semblait presque un affront envers son autorité ?