Les cinq cavaliers en route pour Duniel avait fait une partie du chemin avec la cavalerie de Mône, ce qui leur avait permit d’estimer les positions des hommes des collines et de pouvoir les éviter. Milor était le seul civil, le seul à ne pas savoir se battre. Ses quatre gardes étaient des hommes d’armes qui savaient chevaucher et à qui on avait fourni des montures. Un d’entre eux était de la Garde noire, un habitué des terrains hostiles qui connaissait le terrain. Un natif de Grands-Prés qui s’était retrouvé bien loin de chez lui et qui n’y retournerait peut-être jamais.
Les premières lieues du parcours se firent de nuit, très lentement pour ne pas perdre la route de vue. Après trois nuits, ils se permirent de chevaucher le jour et avancèrent alors beaucoup plus vite. Il n’y eut qu’un seul petit incident lors de la quatrième journée. Le Garde noir aperçu au loin, entre deux arbres, une petite corde qui aurait demeuré ignorée par n’importe qui, mais pas par quelqu’un qui avait déjà lui-même tendu ce genre de piège. Le groupe s’arrêta.
Attendez-moi ici, dit le garde avant de s’avancer lentement en retirant son heaume comme pour se montrer. À environ cinquante mètres du groupe, il s’arrêta, regarda longuement dans une direction, puis il fit signe aux autres de le rejoindre et de poursuivre.
Qu’avez-vous vu? Demanda Milor.
Oh rien finalement, ce n’était qu’un doute. Je crois que nous serons à Duniel demain.
Dans la forêt, à portée d’un simple jet de pierre, le second de Mortar regardait passer un de ses anciens chefs et ses quatre acolytes.