La Place des émissaires

Dame de Malek Messages : 4 Date d'inscription : 22/05/2008

Place des émissaires

La ville de Malek était l'un des endroit les plus ouvert d'Arendie. Les portes étaient ouvertes toute la journée et on pouvait les franchir la plupart du temps sans aucun contrôle. Le port de la ville, l'un des plus important du pays, favorisait une circulation dense dans la région et amenait dans le coin un nombre impressionnant de gens venant offrir leurs services. Malek était également reconnu pour abriter le plus important quartier estalien en Arendie et pour pouvoir disposer d'un nombre important de corsaires à ses ordres. La dirigeante de la ville, fait assez exceptionnel pour un pays comme l'Arendie où les traditions patriarcales sont puissantes, était originaire de la ville estalienne de Triboar et était maintenant veuve d'un seigneur arendien qui appartenait à la célèbre et illustre famille de Ravelock, famille dont elle s'était attribuée le nom pour mieux se faire accepter dans la société arendienne. Les mauvaises langues disaient qu'elle était en fait manipulée par le dirigeant de Triboar et que c'était les estaliens qui dirigeaient véritablement la ville. De plus, le Prince Belgarion augmentait son influence sur cette communauté, ayant récemment établit une ambassade permanente à Malek. Si les émissaires des villes qui soutenaient le Duc Célérion préférait commercer à Ul, beaucoup plus neutre face au Prince Belgarion, les arendiens ennemis du Duc choississaient plus volontier d'aller à Malek. Ceci dit, les relation entre le Baron Sinéras d'Ul et la Dame Cybelle de Ravelock étaient très bonnes, les deux préférant la paix et le commerce à la guerre et à ses coûts.

Le vieux Féléras arrivait à Malek et la première chose qu’il fit, ne fut pas de se rendre au château, mais bien dans une auberge du cartier estalien où l’on servait le meilleur poisson d’Arendie, une recette estalienne évidemment. Le ventre bien rempli, lui et son garde allèrent rencontrer les autorités de la ville, bien tranquillement en prenant des chemins longs. Non pas que Féléras était fainéant, mais à soixante-deux ans, il considérait qu’il connaissait suffisamment son métier et prenait son temps. Arrivée à la porte de la maison ségneurial, il salua les autorités. Celles-ci l’accueillirent avec un certain sourire, pas les gardes, mais le fonctionnaire à la porte.
Heureux d’avoir des nouvelles du Crâne, mon cher monsieur, cela faisait bien longtemps que nous n’en avions plus. Je ne sais pas si Madame de Ravelock est disponible pour vous recevoir, mais venez vous reposer de ce long voyage à l’intérieur.

Dame de Malek Messages : 4 Date d'inscription : 22/05/2008

Habituellement nous recevons les émissaires à la Place du même nom mais puisque cela fait longtemps que nous n'avons pas de nouvelles de votre village je suis certain que la Dame de Ravelock sera contente de vous recevoir en personne.

Arriver dans un salon richement décoré à la fine mode impériale mais avec un style résolument arendien et des objets rappelant quelque peu l'Estalie, Féléras prit place dans un large fauteuil, juste à côté de deux autres émissaires qui semblaient attendre eux aussi un entretient avec la dirigeante de la ville. Ça ne faisait pas cinq minutes que Féléras était assis qu'il entendit un homme crier tout en sortant vers l'extérieur, escorté par une demi-douzaine de gardes estaliens et arendiens.

Mon maître ne laissera pas cet affront sans riposte. Il possède un prestige important dans de nombreux lieux et nombreux sont ceux qui tremble en entendant prononcer son nom. Le Maître de Barak Vard est rancunier !

Une fois le tumulte passé, un serviteur arriva dans le salon et demanda au prochain visiteur de bien vouloir le suivre.

Aradin, émissaire de Triboar, la Dame vous attend dans ses appartements.

L'homme se leva et disparu bientôt dans le même couloir où l'homme hors de lui avait précédament émergé. Une vintaine de minute plus tard il revenait sur ses pas et l'autre convive fut appelé.

Minas, émissaire de Brione, veuillez me suivre s'il-vous-plait.

Celui-ci prit un peu moins d'une heure avant de revenir de son entretient et ce fut alors au tour du crânois d'être appelé.

Féléras, émissaire de Le Crâne, c'est à vous.

Suivant le serviteur, le vieil homme arriva devant des portes lourdement capitonnées et devant lesquelles quatre gardes étaient postés. Il fut fouillé sommairement et avec respect avant de pouvoir pénétrer dans ce qui était plutôt une salle majestueuse qu'un simple bureau de travail. Le plafond, d'une hauteur incroyable, était soutenu par quatre énormes pilliers ouvragés sur lesquelles étaient sculptés des scènes historiques de l'Arendie. Paraissant presque vide à cause de sa taille immense, la salle renfermait une autre garde de quatre soldats, tous des estaliens à en croire leurs habits.

La Dame de Malek se leva en personne pour acceuillir l'envoyé du Crâne.

Bonjour monsieur, que puis-je faire pour l'envoyé du Seigneur Ostalvo ?

Elle affichait un sourire radieux et fit signe à Féléras de prendre place sur un fauteuil devant son immense bureau en chêne.

Charmé par la beauté de la dame de Malek, un brin de nostalgie pinça le cœur du vieil homme assagi. Il se dirigea vers elle et avec un grand sourire lui prit la main et embrassa l’anneau de la famille Ravelock qu’elle portait à son doigt. Celle-ci ne pu que sourire devant cet aîné qui, de toutes apparences, fut autrefois bel homme.

Madame, je suis ravi de vous rencontrer. Il me fait toujours un grand plaisir de venir dans votre ville si charmante et hospitalière. Mon seigneur me disait, avant mon départ, qu’il m’enviait de faire ce voyage, Malek étant une de ses destinations préférée depuis sa première visite. Sa propre mère aurait choisi le nom de son enfant en pensant à cette ville qu’elle affectionnait particulièrement.

Madame, je ne prendrai que peu de votre temps. Je suis ici pour présenter les respects de mon seigneurs qui aurait bien voulu le faire en personne. Depuis son arrivée au pouvoir, il s’efforce de créer de bonnes relations avec ses voisins et cela passe inévitablement par la magnifique ville de Malek et sa non moins somptueuse dirigeante.

Il fit une autre révérence.
Ensuite, je viens pour des raisons commerciales, Le Crâne a un besoin urgent de bois et nous avons de grandes quantités de fer et de chevaux à vendre. À longs termes et à courts termes. Si cela vous intéresse, je serai disposé à en discuter avec vous

Dame de Malek Messages : 4 Date d'inscription : 22/05/2008

Je suis bien contente de vous recevoir et j'aimerais que vous transmettiez mes salutations à votre bon seigneur.

La Dame de Malek se tourna ensuite vers un scribe qui s'approcha pour lui montrer ses notes.

Nous pourrions madame leur consentir jusqu'à 10 tonnes de bois au prix habituel, c'est-à-dire 16 pièces d'or la tonne, et un autre 10 tonnes mais cette fois-ci à 24 pièces d'or chacune. Toute tonne supplémentaire devrait être conscentie à 30 pièces d'or car nos réserves ont leur limite.

Cybelle de Ravelock reporta son attention sur l'émissaire crânois.

Voilà qui est dit. Qu'en pensez-vous ? Je sais aussi que mes bons amis de Triboar sont à la recherche de chevaux alors je peux peut-être vous en offrir 1 pièce d'or et demie le cheval, si ceci vous convient comme prix bien sur.

Féléras sorti de son sac un grand parchemin et le consulta tenant un monocle devant son œil droit.

En fait, nous cherchons à échanger le bois contre du fer, je vous offrirais 15 tonnes de fer contre 30 tonnes de bois, l’or étant gardée pour certaines dépenses. En ce qui concerne les chevaux, je vous propose deux pièces d’or chacun, cinquante sont en vente, ce qui ferait cent pièces d’or.

Le vieillard toujours charmé par la beauté de la dame, se sentait presque mal de contrer son offre, c’était un point faible chez lui que le seigneur Ostalvo finirait bien par réaliser.

Bien sûr, si vous n’avez pas besoin de bois, je peux comprendre que cette offre vous intéresse moins et j’écouterai toutes autres suggestions.

Dame de Malek Messages : 4 Date d'inscription : 22/05/2008

Nous n'avons effectivement aucunement besoin de fer pour le moment.

La Dame de Malek paraissait presque désolé de devoir ainsi décevoir le vieux Féléras.

Concernant les chevaux, je ne puis vous offrir plus d'une pièces d'or et demie car je devrai encore les faire traverser jusqu'en Estalie pour les remettre au très cher Azymor II, dirigeant de Triboar. Vous pouvez toujours aller voir à la Place des Émissaires, peut-être que vous y aurez plus de chance.

La femme offrit un autre de ses superbes sourires à l'émissaire crânois, attendant de connaître sa réponse.

Féléras senti une petite déception, il aurait aimé satisfaire ce nouveau seigneur pendant qu’il avait encore l’âge de faire son travail. Pour ne pas revenir les mains vides, il se résigna à accepter l’offre de la dame de Malek, il savait que Le Crâne avait des chevaux en grandes quantités.

Je comprends parfaitement votre situation madame et je vais accepter votre offre. Les chevaux vous seront livrés dès mon arrivée au Crâne. L’un d’entre eux est un magnifique étalon du Nord et mon seigneur tenait à ce qu’il vous soit remis à vous en guise d’amitié. Nous vous en vendrons donc quarante-neuf. Sur ce, madame, je vais vous laisser à votre travail et je souhaite longue vie à votre règne.

En s’inclinant, il baisa la main de son hôtesse qui lui souhaita un bon voyage de retour tout en le remerciant pour le cadeau que lui faisait le seigneur du Crâne. Au fond de lui-même, Féléras espérait que ce bel étalon était toujours au village; ce dernier geste de charité n’étant pas de son seigneur, mais de lui qui une fois de plus avait cédé devant la beauté du sexe opposé.

» La Grande Place du Village