La Salle du Trône

Sujet: La Salle du Trône Dim 30 Mar 2008 - 15:44

Salle du Trône

(Note : Il faut absolument passer par les Portes de la Cité avant d'accéder à cette salle)

La Salle du Trône de Brione, où le Duc Célérion rencontre en personne les émissaires étrangers, est l'une des plus impressionnante qui soit au pays. Plus de cinq cent convives peuvent y prendre place lors des bals et des festivités et on y retrouve les meilleurs bardes et les meilleurs amuseurs qui soient. En dehors des réjouissances, cette salle parait presque vide tant elle est immense et une garde d'élite nombreuse prend place au pied des immenses colonnes qui soutiennent le toit vouté. Le Duc prend place quant à lui sur une estrade surélevée, bien assis sur son magnifique trône.

Duc de Brione Messages : 11 Date d'inscription : 13/03/2008

Le Duc Célérion

Les crânois furent introduient dans le plus somptueux château qu'ils n'avaient jamais vu. La salle principale se trouvait près de l'entrée, derrière deux immenses portes en fer sur lesquelles étaient gravé les armoiries brionaise. Il fallut attendre une vingtaine de minute, le temps que le Duc soit avisé de cette rencontre non prévue, mais cela en valait la peine car il arriva bientôt en personne. Quoi qu'on en dise, il était toujours impressionnant de rencontrer ce célèbre personnage en chair et en os tant on parlait de lui au quatre coins du monde. Il surgit d'une porte dérobée à l'arrière de son trône avant de prendre place sur celui-ci. Phinéas de Bonteigne courba la tête, imité par tous les gens présent, et alla à la rencontre de son souverain.

Voici cher duc les visiteurs du Crâne.

Merci Phinéas, répliqua Célérion en observant ses hôtes. Il y a de cela bien longtemps que votre village n'a pas envoyé d'émissaire à Brione et je suis bien content de vous acceuillir dans notre bonne vieille cité.

Voyant que Meshol avait tressaillit en entendant le duc parler des émissaires crânois qui ne venaient plus depuis un moment, Phinéas de Bonteigne se sentit obligé d'apporter un correctif à cette affirmation.

En fait cher duc l'un des membres de la famille Valkère accompagnait mon cousin, le très cher seigneur de Lebois, lors de sa dernière visite. Je n'ai pas cru bon de vous en avertir car...

Alors la prochaine fois tu le fera, coupa immédiatement Célérion.

Se tournant vers Meshol qui semblait être le crânois le plus important du groupe, le duc de Brione reprit :

Surtout je tiens avant tout à vous faire mes plus sincères excuses pour l'incident regrettable à l'ambassade. Une enquête est en cour et je compte bien mettre la main sur cet assassin qui d'ailleurs nous fut recommandé par votre cousin cher ministre.

Célérion scrutait attentivement son ministre en chef mais celui-ci ne montra aucune réaction. Reposant les yeux sur les envoyés du sud il continua :

Que puis-je faire pour vous chers amis du Crâne ?

Meshol s’inclina à nouveau devant le Duc avant de lui adresser la parole.

D’abord, mon seigneur, je tiens à vous remercier de me recevoir. Vous êtes très occupé et cette rencontre est un événement important pour notre domaine. Cet incident d’aujourd’hui est finalement accompagné d’une bonne nouvelle qu’est votre présence.

D’abord, je dois vous transmettre les respects de mon seigneur, Malek Ostalvo, qui aurait voulu se présenter en personne, mais la situation étant mouvementée au Crâne, il a dû y demeurer. Je sais, pour avoir parlé longuement avec lui, à quel point il souhaitait serrer la main de celui qu’il considère être l’espoir arendien. Nous voulons, qu’entre nos deux domaines, la paix et la prospérité règnent. Ailleurs en Arendie ussi. Nous avons d’ailleurs entreprit des démarches pour empêcher la guerre contre Tortoise, mon seigneur y voyait un conflit inutile entre peuples de même sang.

Meshol eut une expression inquiète. Il sortit de sa poche le message que Céler avait rapporté et le déplia.

Je crois que nous aurions eu bien des sujets à traiter, mon seigneur, mais je sais que cette nouvelle qui me parvient à l’instant attirera particulièrement votre attention, tenez.

Il tendit la lettre à Célérion qui la prit pour la lire.

« À mon cher homologue le tout puissant duc de Brionne, acceptez mes plus grands respects. Je vous envoies d’urgence cette lettre en espérant que vos serviteurs vous la transmettrons le plus rapidement possible, car la situation est des plus sérieuses et si vous en avez déjà eu vent, je n’en serai que ravi devant l’omniprésence de votre influence.

Je vais vous citer les faits tels qu’ils se déroulèrent. Dernièrement, Tortoise fut victime d’attaques de brigands sur son territoire. Mes informateurs m’apprirent que nos terres étaient également ciblées. L’émissaire ayant chargé ses bandits de nous attaquer fut capturé et après avoir été interrogé, il nous a dévoilé le nom de celui qui l’engageait avec quelques informations en plus. Le baron Lockar, qui utilise déjà ses relations avec vous pour faire augmenter le prix de ses transactions, l’aurait envoyé recruter des voleurs de grands chemins dans le but de rendre la route dangereuse, particulièrement pour le fer des nains se dirigeant à Brionne, dans le but de vous inciter à emprunter les terres valiniennes pour leur transport. Des convois furent d’ailleurs attaqués et, étant donné que nous prêtons des cavaliers aux nains pour qu’ils puissent mieux protéger votre fer, nous en avons perdus neuf et j’ai dû mobiliser un escadron de cavaliers lourds pour m’assurer que la situation s’améliore. Les nains en furent informés, de même que le seigneur Benarus; j’attends sa réaction avec appréhension d’ailleurs. Je fus surpris d’apprendre que le baron agisse comme tel envers vous, j’ose espérer que je fus mal informé, mais tous les faits ne font qu’en corroborer d’autres. Si vous désirez d’autres informations, n’hésitez pas à me contacter.

Mes amitiés,
Malek Ostalvo »

Meshol attendait attentivement la réaction du duc.

Duc de Brione Messages : 11 Date d'inscription : 13/03/2008

Le Duc s'exclama aussitôt qu'il eu terminé de lire le document.

Ce que sous-entend cette lettre est extrêmement grave !

Phinéas de Bonteigne, ne sachant rien sur la teneur de ce message mais voyant bien la réaction du duc à sa lecture, s'empressa de mettre la main sur le bout de papier pour voir à son tour de quoi il était question. Alors qu'il lisait, ses yeux devinrent grand et sa bouche se figea en un immense O parfaitement symétrique. Attaquer la réputation d'un fidèle allié du duc, en l'occurence l'un des plus dangereux qui soit, n'était pas une mince chose. Le ministre en chef se fit prendre à son tour la lettre par un haut fonctionnaire, ce dernier allant immédiatement en discuter avec deux de ses collègues à proximité.

Ce mystérieux émissaire est encore entre les mains de ton seigneur j'ose espérer.

(Meshol remarque du coin de l'oeil qu'un individu à sa droite disparait par un passage disimulé)

Je veux les voir tout les deux dans les plus brefs délais !

Célérion avait parlé du ton de celui qu'on ne contredit pas. Il se tourna ensuite vers le petit attroupement de fonctionnaires brionais.

Je veux aussi voir le Baron Lockar pour qu'il réponde de ces accusations. Et interrogez le prochain convoit nain qui arrive à Brione pour qu'on puisse savoir s'ils ont effectivement étés attaqués aux abords de Le Crâne et de Tortoise.

Mais je crois cher Duc que le Baron Lockar est présentement en campagne aux portes d'Ardiel, protesta Phinéas, et qu'il lui serait difficile...

Je l'attends dans trois jours, montrez moi à quel point votre système de communication est efficace cher ministre. Trois jours !

Phinéas de Bonteigne courba alors la tête et se dirigea, non sans avoir auparavant jeté un regard lourd en direction de l'émissaire du Crâne, vers la porte de sortie. Le Duc reporta son attention sur Meshol et poursuivit.

Je vous garde à Brione le temps que votre seigneur arrive. Envoyez lui un messager pour l'avertir qu'il doit venir avec son prisonnier dans les plus brefs délais. Un serviteur va vous mener à vos appartements. À moins que vous n'ayez quelque chose à ajouter ?

Les événements étaient mouvementés comme Meshol les voyaient rarement. Ce qui lui rappelait l’époque des conflits constant avec Tortoise, dans son jeune temps, et ne manquait pas de lui redonner une motivation comme il n’en connaissait plus. Depuis quelques semaines, il se sentait sortir d’une apathie professionnelle. Avec un regard fier et confiant, il adressa quelques derniers mots au duc.

J’admire votre sens du pouvoir, cher duc, et je suis ravi que vous et mon seigneur vous rencontriez, malgré les circonstances. Je sais qu’il ne vous décevra point. Pour cette même raison, je suis inquiet, car il n’invente sûrement pas ce qu’il raconte et il n’est pas du genre à se laisser berner. Sa politique allant dans un sens très semblable à la vôtre, très arendienne et orientée vers la prospérité, il n’agirait pas ainsi si ce n’était pas dans votre intérêt. Son ambition ne se heurtera jamais à la vôtre, bien au contraire. Maintenant, je vais suivre vos ordres et communiquer avec mon seigneur.

Meshol s’inclina et quitta la salle du trône en compagnie de ses gardes et de ceux du duc.

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