La Grande Place du Village

Les abords de Lebois

Contrairement à la plupart des villages arendiens, Lebois n'est pas constitué sur le model de la communauté serrée derrière une fortification quelconque. Au contraire, ses bâtiments sont disséminés sur une étendue d'environ 4 kilomètres carré et le centre du village ne se distingue du reste que par ses quelques constructions en pierre. Aucune construction défensive n'est visible dans le paysage où des troupeaux de montons peuvent aisément se disputer le passage avec des visiteurs à chevaux ou des hommes qui ramènent les ballots de foin. Protégé par Brione un peu plus au nord, les habitants de Lebois coulent une existence paisible au rythme des travaux des champs...

À la vue des premières habitations, Foshe fit ralentir son cheval épuisé. Passant devant un paysan au regard impassible, il le salua et continua son chemin tranquillement vers le centre du village. Vivre prêt d'un homme puissant comme Célérion avait des avantages après tout. Desher connaissait Lebois, étant déjà venu. À son premier voyage, il avait insulté un milicien. Apercevant les constructions de pierres au loin, il lui avait demandé s’il s’agissait d’un moulin, alors que c’était la maison du seigneur. Certes, à l'arrivée, il reconnu bien que ce n'était pas un moulin. On apprend de ses erreurs qu'ils disent.

Une fois devant les portes de la seigneurie, il s'adressa au deux gardes de la porte et à un homme qui semblait être un fonctionnaire.

Bonjour à vous, je me présente, Omar Foshe, du Crâne. Je demande, au nom de mon seigneur Ostalvo, à rencontrer votre honorable seigneur. Si, bien sûr, celui-ci est disposé à m'accueillir.

Omar Foshe, émissaire du Crâne

Le serviteur de la famille de Bonteigne examina un moment l'étranger, de la tête au pied, avant de répondre.

Mon aimable et merveilleux Seigneur n'est pas au château en ce moment. Il est à Brione aux côtés du formidable Duc de Célérion et ne sera de retour que dans plusieurs semaines. Vous pouvez rencontrer sa sublime épouse si vous le souhaitez ou tout simplement prendre la direction du nord pour demander une audience auprès du très célèbre Héritier de la Famille de Bonteigne.

L'homme prit alors une plume dans un pan de sa veste et chercha un parchemin dans la petite sacoche en bandouière qu'il portait.

Je prend en note votre nom, celui de votre seigneur et enfin celui de son village. Je vais tenter de me renseigner un peu plus sur vous et celui qui vous envoit. Puis-je faire quelque chose d'autre pour vous monsieur ?

Toujours dans une grande politesse et comme les règles de la diplomatie l’exige, Foshe s’inclina légèrement et poursuivi.

Il me ferait un grand plaisir de rencontrer l’épouse de votre seigneur. Je vais lui faire part de mes intentions et elle pourra juger de la pertinence de ma visite. Mon seigneur m’envoie ici pour des raisons diplomatiques et commerciales. Le Crâne souhaite acquérir une quantité importante de bois, 40 tonnes pour être plus précis, et nous avons en échange des richesses qui pourraient intéresser l’administration de vote domaine. Je parle de cela ouvertement, car il n’y a pour nous aucun secret à ce niveau. Si Madame est prête à me recevoir, j’en serai honoré.

Sur ces paroles, Foshe s’inclina à nouveau et attendit la réponse de son interlocuteur.

La Dame de Lebois

Alors suivez-moi monsieur. Je vais vous mener auprès de la très charmante Dame de Lebois.

Le serviteur de la Famille de Bonteigne se dirigea vers ce qui semblait être la demeure du seigneur des lieux et y pénétra après avoir salué poliement les deux gardes à l'entrée. L'épouse de Rascal de Bonteigne était justement assise dans un ample fauteuil, se faisant coiffer par deux servantes. Elle leva les yeux vers les deux hommes qui venaient d'entrée et fit un signe de la main à l'intention du guide de Foshe.

Bonjour mon bon Caïus, comment vous portez vous aujourd'hui ?

Beaucoup mieux qu'hier madame. Je vous remercie de vous enquérir de mon humble état. Je viens vous présenter un émissaire qui vient de loin et qui voulait parler à votre très cher et merveilleux époux. Je me suis dit qu'il pouvait peut-être vous faire part de sa requête, si bien sur vous êtes disposée à l'écouter.

La Dame de Lebois regarda Fosh avec un sourire aimable.

Que puis-je faire pour vous monsieur ?

Foshe se souvenait d’elle pour l’avoir vu une fois quand elle était petite, en effet elle était très jeune... encore aujourd’hui. Elle ne semblait cependant pas née de la dernière pluie. Et il y avait aussi un problème, nous ne savions toujours pas l’opinion de la famille de Bonteigne sur le renversement de pouvoir au Crâne.

Je vous salut, madame, et vous fais tous mes voeux en mon nom et surtout celui de mon seigneur, Malek Ostalvo. Je tiens à vous remercier de m’accueillir si rapidement et si chaleureusement. Lebois est toujours un lieu où il fait bon vivre, ça n’a pas changé.

D’abord, je viens officiellement souligner des espoirs de paix et de coprospérité envers Lebois au nom du nouveau seigneur de notre domaine. Le seigneur Ostalvo projette de développer notre région et promouvoir les bonnes relations entre nobles et marchands Arendiens.

En s’inclinant à nouveau.

Mais je ne veux pas vous faire perdre votre temps et je vais passer à la seconde raison de ma visite.

Afin de réaliser certains de nos projets, dont la restauration du patrimoine aristocratique arendien ou la protection de nos fermes, nous sommes à la recherche de ressource comme le bois. Nous sommes prêt à échanger du fer contre le vôtre. Mon seigneur vous fait cette offre : vingt tonnes de fer contre quarante tonnes de bois. Et, si vous êtes intéressés, nous avons aussi des chevaux.

Que pense madame de cette proposition?

La Dame de Lebois afficha un sourire radieux quand elle entendit Foshe lui transmettre ses meilleurs voeux. Elle était décidément très belle cette femme, avec son visage aimable et ses traits délicats.

Je suis bien contente d'entendre ainsi parler de votre seigneur mais je le trouve bien curieux. Pourquoi vous avoir fait faire ce long voyage alors qu'il venait tout juste de faire dépêcher un des ses émissaires auprès de mon époux il y a de cela quelques jours ? J'ai en effet eu la chance de rencontrer un autre de ses ambassadeurs, comment il s'appelait déjà... euh... ah oui je me rappel, Octave Valkère ! Ce dernier était aussi charmant que vous monsieur. Peut-être que votre seigneur aurait pu lui demander de traiter de ses affaires économiques en même temps. Mais j'imagine qu'il doit avoir ses raisons d'état bien à lui.

Concernant votre requête en bois il vous faudra en parler avec mon époux car il tient à prendre toutes les décisions importante lui-même. Il devrait être de retour de son voyage auprès du Duc dans quelques jours et je crois bien qu'il sera accompagné de l'ambassadeur Valkère avec qui il a entreprit le périple à Brione. Si vous voulez les attendre à Lebois, je me ferai un honneur de vous faire loger dans les plus beaux appartements du village. Est-ce que ceci ferait votre affaire ?

La Dame termina sa phrase avec son merveilleux sourire.

Foshe revenait de chez un marchand d’où l’on pouvait engager un messager. Il avait accepté l’offre de la Dame de Lebois et allait attendre le retour du seigneur. En attendant une réponse de Le Crâne, il valait mieux faire comme si de rien n’était et poursuivre la mission comme prévu. À moins que le seigneur Ostalvo ne l’ait pas prévenu de quelque chose, quelqu’un s’était fait passé pour un envoyé du Crâne. Et ce quelqu’un n’était pas n’importe qui.

Foshe en profita pour visiter les alentours. Il restait constamment aux aguets, surveillant l’arrivée du seigneur de Bonteigne et peut-être de celui qui lui avait pris son rôle de premier ambassadeur; sur ce point, Omar le prenait mal.

Le serviteur du nom de Caïus, qui avait si gentiment acceuillit Foshe à Lebois quelques jours auparavant, venait de pénétrer dans les appartements qui avaient étés mit à la disposition de l'envoyé du Crâne. Il avait une mine beaucoup plus sombre qu'à l'habitude et c'est avec raideur qu'il déclara à Fosh :

Mon bon seigneur est de retour de Brione mais ne souhaite pas s'entretenir avec vous monsieur ! Il vous demande aimablement de retourner sans délais à votre village et vous assure qu'il communiquera lui-même avec votre seigneur si le besoin s'en faisait sentir.

Deux gardes étaient déjà prêt à escorter Fosh jusqu'à son cheval et ce dernier se retrouva sur la route avec le sentiment que la situation lui avait échappé. Il y a de cela quelques minutes il attendait confortablement le retour de Rascal de Bonteigne dans un douillet appartement et en peu de temps il se retrouvait sur la route du Crâne. Mais qu'est-ce que le Seigneur de Lebois avait en tête et pourquoi réagir aussi cavalièrement à son égard ?

Delmon lançait sa monture aussi rapidement qu'il le pouvait. Deux jours déjà qu'il était posté à l'orée du village, scrutant sans cesse l'horizon dans l'attente des cavaliers crânois et de leur chef. Le seigneur Rascal accordait à ce curieux personnage une importance que le jeune serviteur ne parvenait pas à comprendre. Pourquoi s'en faire autant avec le chef d'un village aussi éloigné ? Cela devait faire partie des nombreux mystères de la politique des de Bonteigne sans aucun doute. Une fois arrivé aux abords du manoir de Lebois, le jeune Delmon apperçu le vieux Caïus, serviteur personnel de Rascal de Bonteigne. Ce dernier semblait curieusement assez soucieux et s'adressa à lui aussitôt :

Vous avez vu la dame de Lebois ?

Ce pouvait-il que cette dernière est encore une fois disparue ? Ce n'était pas la première fois, surtout depuis les six derniers mois.

Non sieur Caïus, cependant je viens d'appercevoir...

Mais où peut bien être l'épouse de notre bon seigneur ? Celui-ci commence à se questionner sérieusement sur les disparitions répétés de sa dame. Peut-être que celle-ci se promène avec quelques-unes de ses dames d'honneur histoire de rompre avec la monotonie de l'endroit. Une fille élevée à Brione ne parviendra jamais à se faire à la vie d'une bourgade paisible comme celle de Lebois.

Je dois vous avertir sieur Caï... essaya d'articuler Delmon.

À moins qu'elle ne soit à la rivière pour faire tremper ses jolies pieds ? Vous pourriez aller vérifier Delmon histoire de faire taire les rumeurs qui ne cessent de courir à propos des disparitions répétées de la dame.

Je ne peux pas sieur Caïus.

Et pourquoi ?, demanda le serviteur personnel de Rascal de Bonteigne.

Car vous m'avez déjà assigné une mission. Et c'est justement la raison pour laquelle je suis ici. L'usurpateur du Crâne est au village accompagné d'une garde lourdement armée d'une bonne soixante de soldats.

Les yeux du vieux Caïus s'agrandirent alors, sa bouche formant un gigantesque rond. Il parut un court instant presque paniqué, mais reprit rapidement un peu plus de constance.

Vous auriez pu le dire plus tôt jeune imbécile ! Je dois absolument avertir le seigneur Rascal qui n'a pas encore eu le temps de partir pour Brione. Il veut absolument éviter cet entretien et je dois m'assurer de faire croire à son absence.

Le vieux Caïus remarqua alors que le carosse seigneurial était bêtement stationné devant l'entrée du manoir et que deux serviteurs embarquaient les effets personnels de Rascal en prévision de son départ pour Brione. Le serviteur comprit à quel point il serait difficile de faire croire à l'absence de son maître au moment même où les cavaliers crânois arrivaient à sa portée. Il se composa un visage pour l'occasion, affichant un sourire qui ne manquait pas de paraître forcé.

Bonjour messieurs et bienvenue à Lebois. Comment pourrais-je me rendre utile ?

Malek s'avança vers le serviteur avec un grand sourire. Sa Garde noire se dressait calmement et fièrement derrière lui, sombre et austère. Ses cavaliers lourds s'étaient un peu étendus dans les allentours, tout en demeurant à portée de voix, vêtus d'une armure et d'une longue cape rouge, lances et oriflammes en main.

Bonjour cher ami. Je me nomme Malek Ostalvo, seigneur de Le Crâne. Je viens rencontrer le souverain de ce petit paradis terrestre, Rascal de Bonteigne.

Malek s'efforçait d'être aussi aimable qu'il le pouvait. Les gens d'ici devait le percevoir comme un véritable monstre, au mieux un criminel. Il ne fallait pas que son comportement leur fournisse la moindre preuve.

Je vois d'ailleurs qu'il prévoit partir, pour Brionne je devine, nous pourrons faire le chemin ensemble.

Le serviteur Caïus demeura bouche bée, incapable de dire quoi que ce soit. Il devait éviter à son maîitre une rencontre avec l'usurpateur et voilà que les deux pourraient se retrouver ensemble pendant plusieurs jours. Comme il n'oserait jamais dire à son maître le fond de ses pensées, c'est-à-dire que ce dernier avait mis bien du temps avant de partir, il apréhendait la colère qu'il allait devoir subir servillement.

Heu, oui, heu je ... je vais voir ce que je peux faire.

Qu'il prenne son temps, rajouta Malek en descendant de son cheval, il ne partira sûrement pas de nuit.

FUCK !!! J'AI ÉCRIT UN LONG TEXTE MAIS J'AI TOUT PERDU À CAUSE D'UN ESTIE DE BOGUE DU CRISS D'ORDI !!! JE N'AI PAS LE TEMPS DE RÉÉCRIRE UN AUTRE MESSAGE TOUT DE SUITE MAIS PEUT-ÊTRE AUJOURD'HUI. CÂLISSE QUE ÇA FAIT CHIER BÂTARD DE MERDE !!! Mad

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